Le nombre de ménages en difficulté financière est en régression depuis un an, selon la dernière enquête de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publiée le 27 mai. En cause, la baisse de consommation induite par les confinements. Si la tendance est avérée quel que soit le niveau de revenus, les problèmes financiers restent malgré tout plus fréquents pour les ménages les plus modestes.
« Depuis mars 2020, la part des ménages déclarant s’endetter ou tirer sur leurs réserves a diminué : elle est de 20 % en mars 2021, soit quatre points de moins qu’un an auparavant », précise l’Insee. En parallèle, la part des ménages en capacité d’épargner a aussi évolué de quatre points sur la dernière année. Ainsi, en mars 2021, 44 % d’entre eux ont déclaré mettre de l’argent de côté. Quant aux ménages « bouclant juste leur budget », leur nombre reste stable depuis mars 2020.
22 % des ménages en perte de revenus
Au premier trimestre 2021, 22 % des ménages ont déclaré une perte mensuelle de revenus d’au moins 50 € par rapport à l’année précédente. « Cette baisse s’élève en moyenne à 290 € par mois par unité de consommation. 11 % des ménages concernés par une baisse de revenus ont dû souscrire un nouveau crédit ou renégocier leur crédits en cours (y compris immobilier) et 29 % ont reçu une aide publique ou de la part de leurs proches (contre 17 % parmi l’ensemble des ménages) », indique l’enquête.
Sans surprise, les ménages modestes sont davantage concernés (29 %, contre 17 % pour les plus aisés). Les jeunes et les indépendants sont les plus touchés par l’instabilité financière.