Recevoir la newsletter

Pourquoi le statut de réfugié est accordé à des Palestiniens de Gaza

Le statut de réfugié accordé aux Palestiniens originaires de la bande de Gaza

La CNDA a notamment considéré que les méthodes utilisées par les forces armées israéliennes font de nombreuses victimes et blessés, et détruisent des infrastructures, empêchant ainsi l'acheminement de l'aide humanitaire. 

Crédit photo Pete - stock.adobe.com
Une femme et son fils mineur, originaires de la bande de Gaza et non protégés par l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, ont demandé à ce que leur soit reconnu le statut de réfugié, sur le fondement de la convention de Genève de 1951, en raison des risques de persécution encourus.

L’affaire. Dans une décision du 11 juillet 2025, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a dû statuer sur la situation d’une femme ressortissante palestinienne, originaire de la bande de Gaza. Après une attaque israélienne, son fils a été blessé et soigné à Gaza, puis en Egypte, où ils ont tous les deux été pris en charge par l’ambassade de France au Caire. Entrés sur le territoire français grâce à des laissez-passer consulaires, le bénéfice d’une protection subsidiaire leur a été accordé par une décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) le 9 juillet 2024.

>>> A lire aussi : Un Etat membre est-il tenu de reconnaître le statut de réfugié octroyé par un autre Etat ?

La décision de la CNDA. Une décision contestée par la mère de famille, l’organisme ne leur ayant pas reconnu la qualité de réfugiés. Pour décider de lui accorder, ou non, ce statut, la CNDA s’est fondée sur la situation subie par les Palestiniens sur la bande de Gaza. Selon les éléments réunis, elle constate que :

  • 82,4 % du territoire est soit sous contrôle militaire israélien, soit sous ordre d’évacuation, soit les deux.
  • Les méthodes utilisées par l’armée israélienne conduisent à un grand nombre de victimes et de blessés, la destruction d’infrastructures considérées comme essentielles, ce qui empêche notamment l’acheminement de l’aide humanitaire.
  • Ces tactiques sont considérées par la Cour comme « suffisamment graves du fait de leur nature et de leur caractère répété pour constituer une violation grave des droits fondamentaux de l’homme, de la Convention européenne des droits de l’homme, et doivent être regardées comme des actes de persécution ».

>>> A lire aussi : Près de 40 % des Français ne partent pas en vacances

Par ailleurs, la CNDA se fonde sur la directive du Parlement et du Conseil de l'Union européenne du 13 décembre 2011, disposant à son article 10 que la notion de nationalité peut s’entendre comme de l’appartenance à un groupe uni par une identité culturelle, ethnique, linguistique, des origines géographiques ou politiques communes. Des caractéristiques que remplissent les requérants.

Accorder le statut de réfugié. Un ensemble de motifs qui, selon la Cour, justifient la crainte des requérants d’être persécutés en raison de leur « nationalité » par les forces armées israéliennes. De ce fait, elle leur reconnaît la possibilité de se prévaloir de la qualité de réfugiés.

Voir le fichier

Juridique

Insertion

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15