Gabin, Sarah, Jean-Luc, Ayham, Hawa, ou encore Antonio. Leurs corps sans vie ont été retrouvés dans des squares, des parkings, des foyers d’urgence. Le 8 janvier, Gabin, 34 ans, est mort dans le 19e arrondissement de Paris. Deux jours plus tard, Sarah, 32 ans, à Vif. Le 12 janvier, Jean-Luc, 66 ans, s’éteignait dans le 15e. Et à Wimereux, le 14 janvier, quatre jeunes hommes, Aysar, 26 ans, Ayham, 25 ans, Mohamed, 18 ans, et Ali, 23 ans, mouraient le même jour, sans abri, sans secours. Le 11 janvier, Hawa, 40 ans, est morte à Mantes-la-Jolie. Le 12 janvier, Antonio Monteiro Ribeiro, 57 ans, à Sarcelles.
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Une lituanie non exhaustive. Car comme eux, d'autres sont morts dans la rue, dans des cabanes de fortune, dans le métro ou à l'hôpital. Parfois même, dans l’anonymat complet. Tous avaient en commun d’avoir connu la vie sans chez-soi. L’âge moyen de ces décès ? 48 ans.
Parmi les 855 décès recencés, 703 hommes, 112 femmes, 40 personnes au genre non identifié, 1 personne transgenre. Mais aussi 7 adolescents entre 15 et 18 ans et 19 enfants de moins de 4 ans.
Ce mardi 20 mai 2025, un hommage public doit leur être rendu à Paris. Initié en 2003, ce moment de recueillement a aussi pour objectif de marteler cet inacceptable constat : vivre à la rue tue. Organisé par le Collectif Les Morts de la Rue, le collectif a prévu de débuter par un rassemblement, en haut du parc de Belleville (Paris 20e) dès 18h, suivi de prises de parole de proches, de personnes ayant vécu à la rue, d’associations et d’élus. De 18h à 21h30, les noms des défunts doivent être lus à haute voix, accompagnés d'un dépôt de roses.
En ce début d'année 2025, 186 personnes ont déjà été recensées par l'association, mortes dans la rue.
>>> Retrouvez-ici L'invitation à l'hommage <<<
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