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Indicateurs de richesses : une troisième édition annuelle marquée par la stagnation

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En vigueur depuis 2015, les "nouveaux indicateurs de richesses", au nombre de 10, vise à mesurer le développement de la France autrement que par le produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement vient de publier le troisième rapport annuel, à partir des données de 2016. 

64,6 % des 15-64 ans sont en emploi, soit une légère hausse par rapport à 2013 (+0,6 point). Le taux d'emploi permet de mesure "la capacité des structures productives à mobiliser la main-d'œuvre potentielle et la capacité de l'économie à favoriser l'inclusion sociale des personnes par l'emploi", explique le rapport. Il est lié à l'évolution démographique - le vieillissement de la population, l'allongement de la durée des études,... – ou encore socioculturelle de la société – le taux d'emploi des femmes par exemple.

On apprend que le taux d'emploi des hommes (68 %) est encore supérieur à celui des femmes (61,4 %). Cependant les deux cohortes continuent de se rapprocher, d'une part grâce à l'accroissement de la participation des femmes au marché du travail depuis les années 1970 et, d'autre part, à cause du recul du taux d'emploi des hommes, plus touchés que les femmes par les effets de la crise économique déclenchée en 2008.

L'impact de celle-ci a été fort chez les jeunes (15-24 ans) dont le taux d'emploi a baissé de 2,8 points entre 2008 et 2012 avant de se stabiliser (28,2 % en 2016). Les seniors, en revanche, ne cessent de voir leur taux d'emploi croître, sous l'effet des diverses mesures gouvernementales qui, depuis quelques années, poussent au maintien des plus anciens dans l'emploi (réformes des retraites, soutien à l'emploi des seniors, etc).

En 2015, les 20 % les plus aisés avaient un revenu 4,4 fois supérieur aux 20 % les plus pauvres, selon l'indicateur des inégalités de revenus. Ce ration, en hausse de 0,5 point entre 2002 et 2012, a légèrement régressé en 2013 du fait de la diminution des revenus du patrimoine et de la hausse des impôts directs et sur les placements. Depuis 2014, il est stable.

Avoir des arriérés de loyers, d'emprunt ou de factures ; pouvoir se chauffer, faire des dépenses imprévues, consommer de la viande ou autres protéines un jour sur deux ou encore s'offrir une semaine de vacances hors du logement ; et posséder certains équipements individuels (télévision couleur, lave-linge, voiture et téléphone) sont les critères de mesure de l'indicateur de pauvreté en conditions de vie. Par convention, une personne est dite pauvre en conditions de vie lorsqu'elle cumule au moins trois privations ou difficultés matérielles sur les neuf de la liste. Le taux de pauvreté en conditions de vie a baissé de 1,6 point depuis 2010 pour concerner, en 2016, 11 % des individus.

Le taux d'endettement des ménages (crédit à courts et longs termes) s'élève à l'équivalent de 56 % du PIB. Il était de 33,5 % en 2000. Malgré cette forte croissance, le niveau d'endettement français reste légèrement inférieur à la moyenne européenne (61,2 % dans l'Union européenne ou 56,9 % dans la zone euro).

L'espérance de vie en bonne santé ou espérance de vie sans incapacité s'établit, en 2016, à 62,7 ans chez les hommes et 64,1 ans chez les femmes. Si en 10 ans, elle a très peu évolué chez les femmes (-0,1 an après avoir oscillé entre 63,3 ans et 64,4 ans), celle des hommes a gagné 1,2 an (avec un pic à 63,3 ans en 2014). L'espérance de vie à la naissance, elle, a gagné 2,2 ans pour les hommes (pour atteindre 79,3 ans) et 1,1 an pour les femmes (85,3 ans). La France se situe au dessus de la moyenne européenne pour l'espérance de vie à la naissance et dans la moyenne pour l'espérance de vie sans incapacité.

La proportion de jeunes de 18-24 ans sortis sans diplôme du système scolaire s'élevait à 8,8 % en 2016. Ce taux de sorties précoces du système scolaire a baissé de 2,5 points depuis 2010. Il reste plus important chez les hommes (10,1 %) que chez les femmes (7,5 %).

Enfin, sûrement l'indicateur le plus subjectif des dix, la satisfaction dans la vie se mesure sur une échelle de 0 à 10 en partant d'une consigne simple : "indiquez voter satisfaction concernant la vie que vous menez". En 2016, elle s'élevait à 7,2/10. Un niveau équivalent à 2015. Les auteurs soulignent que le niveau de satisfaction diminue avec l'âge. Ainsi, les 16-24 ans l'établissent à 7,8/10 tandis que les 76 ans et plus l'évaluent à 6,7 ans. En revanche, il n'y a pas d'écart significatif entre les hommes et les femmes.

A noter que les trois autres "nouveaux indicateurs" sont (outre les taux d'endettement des administrations et des entreprises qui accompagnent celui des ménages) l'effort de recherche, l'emprunte carbone et l'artificialisation des sols.

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