En 2022, on comptait 1 135 000 professionnels du social en France, DROM (hors-Mayotte) compris. Plus d’un quart de l’effectif (42%, soit 475 000 personnes) occupait un emploi d’aide à domicile.
Loin devant les éducateurs spécialisés (123 000), les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH, 121 000), les assistants de service social et conseillers en économie sociale et familiales (CESF, 113 000), les aides médico-psychologiques (AMP, 90 000), les directeurs et cadres du travail social (63 000), les assistants familiaux (AF, 37 000), les animateurs socio-culturels (ASC, 34 000), les moniteurs-éducateurs (ME, 33 000), les éducateurs techniques spécialisés, moniteurs d’ateliers (27 000) et les éducateurs de jeunes enfants (15 000).
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97,7% de femmes chez les assistants maternels et les aidants familiaux
Au total, 90,2% de ces professionnels étaient des femmes, avec des pics frôlant presque le 100% pour les métiers d’assistants maternels, de gardes à domicile ou d’aidants familiaux (97,7%) et d’intervenants à domicile (95,5%). Même le domaine le plus « masculin » du tableau, celui des professionnels socio-éducatifs, demeure largement dominé par les femmes qui représentent 67,8% de l’effectif.
Si le secteur est largement féminisé, il tend aussi à être faiblement diplômé : 32,1% des professionnels disposaient d’un CAP ou d’un BEP, 18,5% d’un Bac ou équivalent, 17% d’un Bac + 2 et 9,7% d’une qualification supérieure à ce niveau. 13,7% de l’effectif ne dispose d’aucun diplôme.
En conséquence, les emplois des professionnels du social sont plus souvent précaires que ceux des salariés lambdas : 45 % d’entre eux travaillent à temps partiel (contre 15 % pour les autres salariés). Cette situation concerne 75 % des aides à domicile.
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De plus, parmi les professionnels du social occupant un emploi à temps partiel, 42% à avoir une quotité de travail de 50% ou moins, soit quatre points de plus les autres salariés à temps partiel. Le temps partiel n’est d’ailleurs pas toujours un choix: 30 % des professionnelles du social à temps partiel le sont parce qu’elles n’ont pas trouvé d’emploi à temps complet, contre 23 % des autres salariés à temps partiel.
En termes de ventilation géographique, 13,5% de ces travailleurs sociaux exerçaient dans la seule région parisienne, 24% dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants, 16,5% dans des aires urbaines de 20 000 à 200 000 habitants, 18,6% dans des communes de moins de 20 000 habitants et 27,3% en zone rurale.
46 ans de moyenne d'âge
Autre caractéristique du secteur : il tendait, en 2022, à être âgé avec une moyenne de 46 ans. Mais la part des plus de 50 ans représentant 42% de l’effectif (dont 25% pour les seuls professionnels de plus de 55 ans). Les assistants maternels, gardes à domicile ou aidants familiaux constituent la population la plus âgée avec une moyenne d’âge de 48 ans, suivie des intervenants à domicile (47 ans).
Les horaires des professionnels du social sont souvent irréguliers et s’étendent sur toute la semaine, y compris en soirée et le week-end: 32 % ont des horaires variables d’une semaine sur l’autre, contre 21 % des autres salariés. Les deux tiers (66 %) ont des horaires déterminés par l’employeur, soit quatre points de plus que les autres salariés.
Toutefois ce pourcentage varie selon les professions : les assistantes sociales et les conseillères en économie sociale et familiale d’une part, et les directrices et les cadres du travail social d’autre part, n’ont des horaires imposés que dans respectivement 46 % et 30 % des cas. À noter que les professionnels du social travaillent souvent le week-end (43 %) et en soirée (25 %). Avec des conséquences sur leurs vies familiales, puisque 13% d’entre eux étaient célibataires et 13,1% en situation de famille monoparentale.
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L'associatif, premier employeur
Côté employeurs, 42% des professionnels du social étaient employés en 2022 par des associations, 21 % par des entreprises privées, 15 % par des particuliers, 11% par des collectivités territoriales, 5% par l’Etat ou des établissements publics et 5% par le secteur hospitalier ou médico-social.
Le secteur du particulier employeur représentait à lui tout seul 33% de l’embauche des aides à domicile.En termes de contrat de travail, 71% exerçaient en CDI, soit une proportion un peu plus élevée que celle de l’ensemble des salariés (67%).
