8 heures du matin, en banlieue parisienne. La porte du centre d’accueil de jour s’ouvre. Des femmes rentrent, pressées, des sacs et des Caddie à la main. Angélique leur distribue un gobelet pour le café, un savon pour la douche, des cotons-tiges, des serviettes hygiéniques… La plupart passeront la journée ici à se reposer, à faire une lessive, à rencontrer Audrey, l’assistante sociale, pour s’inscrire au RSA, à faire un CV, à récupérer un ticket de métro… A 18 heures, il faut qu’elles repartent, le centre ferme. Pour dormir au chaud, elles doivent aller ailleurs, dans un centre d’hébergement de nuit à 50 km. A moins qu’il y ait de la place au 115, le numéro d’urgence. Audrey appelle, en vain, la ligne est toujours occupée ou sur répondeur.
Selon l’INSEE, en 2017, sur environ 143 000 sans-domicile fixe, 37 % sont des femmes. Mais, à la différen
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