« Il faut en finir avec cette culpabilisation des personnes privées d’emploi et inverser le discours. La réalité, c’est que les offres qui ne trouvent pas preneurs sont souvent indignes », déclare dans un communiqué Jean-Christophe Sarrot, responsable du département « emploi-formation » d’ATD quart monde, à la veille de la commission mixte paritaire programmée le 9 novembre.
La crainte de l’ONG : un durcissement des règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi, comme le laissent penser des amendements déjà adoptés lors des discussions sur les mesures à prendre d’urgence en vue du plein emploi.
960 € mensuels en moyenne
« Dans un contexte de baisse du chômage en France et de tensions de recrutement dans certains secteurs économiques, ressurgit ainsi l’imaginaire selon lequel le chômeur serait responsable de sa situation et qu’il faudrait donc multiplier les mesures coercitives », souligne ATD quart monde. Pourtant, aucune étude ne prouve que le retour à l’emploi tient à la réduction des droits à l’assurance chômage. Alors que les personnes indemnisées représentent 38 % de celles inscrites à Pôle emploi, l’allocation moyenne s’élève à 960 € mensuels.
Un plein emploi « décent » repose sur la création de postes utiles et durables à l’échelle locale, financés par le coût public du chômage, estime l’association. En ce sens, le dispositif « Territoires zéro chômeur de longue durée » (TZCLD), qui vient de s’étendre, représente, à ses yeux, un exemple de réussite dont les services de l’Etat devraient s’inspirer.
À l'occasion de la grève du chômage et alors que la réforme de l'#AssuranceChômage arrive en CMP demain, ATD Quart Monde appelle à repenser l'#emploi et à trouver des alternatives qui ne stigmatisent, ni ne pénalisent les personnes privées d'emploi.
— ATD Quart Monde France (@ATDQM) November 8, 2022
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