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Succession d’interdictions de retour sur le territoire : un cumul est-il possible ?

Succession d’interdictions de retour : un cumul est-il possible ?

L'affaire présentant des difficultés sérieuses, le tribunal administratif de Rouen a décidé d'interroger le Conseil d'Etat avant de statuer.

Crédit photo pixarno - stock.adobe.com
Publié au Journal officiel du 28 avril 2024, un avis du Conseil d’Etat répond à la question de l’abrogation d’une OQTF assortie d'une interdiction de retour, lorsque celle-ci n’a pas été exécutée et que de nouvelles mesures d’éloignement ont été prononcées.

L'affaire. Avant de statuer sur une affaire posant une difficulté, une juridiction administrative peut interroger le Conseil d’Etat. En l’espèce, le 1er août 2019, un ressortissant tunisien a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), assortie d’une interdiction de retour (IRTF) pendant trois ans. En 2021, cette dernière décision a été prolongée de deux ans à la suite d’une garde à vue. Quelque temps plus tard, le 29 septembre 2023, le préfet de Seine-Maritime a notifié à l’intéressé la même sanction, sans que les interdictions précédentes n’aient été exécutées. Avant de rendre son jugement sur la demande d’annulation de la dernière décision, le tribunal administratif de Rouen a posé trois questions au Conseil d’Etat :

  • Dans cette situation, la dernière sanction doit-elle être regardée comme abrogeant la précédente ?
  • Si ce n’est pas le cas, s’agit-il d’une prolongation de l’interdiction de retour sur le territoire français ?
  • De même, est-il possible pour l’autorité administrative de cumuler ces prohibitions ?

L'avis. Dans son avis du 25 avril 2024, le Conseil d’Etat relève que lorsqu’un étranger a fait l’objet d’une OQTF assortie d’une IRTF qui n’a pas été exécutée, il est possible de prolonger cette dernière sanction dans la limite maximale de cinq ans. Il faut veiller à ce qu’une nouvelle OQTF ne soit pas intervenue pendant ce terme. Si jamais cela est le cas et qu’une interdiction de retour en est assortie, il faut le voir comme un remplacement des décisions précédentes. Celles-ci sont alors « implicitement mais nécessairement abrogées ».

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