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Précarité : Médecins sans Frontières veut étendre les services des centres d’hébergement d'urgence

Poor mature woman on dark background, closeup

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Crédit photo Adobe stock
Une enquête, réalisée par Médecins sans Frontières sur la situation des personnes précaires au printemps dernier en Ile-de-France, préconise d’améliorer leur prise en charge. L’intervention de services sociaux locaux sur des lieux de mise à l’abri et de distributions alimentaires est recommandée.

Renducs publics le 19 janvier, les résultats de *l’étude PréCares de Médecins sans Frontières (MSF), concernant la situation des populations les plus précaires durant le premier confinement en Ile-de-France, attestent de l’importance d’une prise en charge globale au sein des centres d’hébergement d’urgence (CHU). Cela permettrait, en particulier, de faciliter l’accès aux soins via une ouverture de droits systématisés.

«Les CHU seront d’autant plus utiles et légitimes qu’ils fonctionneront comme un espace d’accompagnement médical, social et juridique et pas seulement comme un espace de confinement et de mise à distance», indique MSF. Pour ce faire, des liens avec des dispositifs locaux de santé et de soutien administratif et juridique sont attendus.

Une mise à l’abri assurée

En parallèle, l’étude fait état d’une mise à l’abri de la majorité des personnes les plus précaires. En effet, 76,7% des répondants ayant dormi dans la rue avant le confinement ont été hébergés dans un CHU entre mars et mai 2020.

La proportion de personnes hébergées qui travaillaient, de manière formelle ou informelle, et qui a perdu son emploi durant le confinement s’élève à 83, 8 %.

L’enquête fait également ressortir trois types de publics ayant fait appel aux distributions alimentaires sur la période : les habitants précaires de proximité dont 9.2 % sont retraités, des individus majoritairement français caractérisés d’«inconfinables» avec de longs parcours à la rue ainsi que des personnes aux trajectoires mises à l’arrêt  (retour au pays impossible, promesse de stage non honorée, épuisement des ressources...).

Sur cette question-là, MSF se positionne pour une individualisation de l’accompagnement.  «Les facteurs de précarité se cumulent et produisent des situations d’aggravation, de protection, d’exposition ou d’isolement. Les situations de précarité doivent faire l’objet d’interventions ciblées et notamment pour les personnes avec des addictions. L’identification des personnes âgées isolées du quartier à leur passage à un point de distribution alimentaire et l’accompagnement de leur confinement est une priorité».

Par ailleurs, 75.5 % des personnes interrogées déclarent ne pas avoir sauté de repas. La vigilance reste malgré tout de mise puisque le rapport pointe le fait que la qualité et la nature de l’alimentation distribuée sont essentielles. Il s’agit là d’un réel argument en matière d’adhésion au confinement.

Pour finir, sur le plan sanitaire, de nombreuses personnes âgées présentant des facteurs de risque se trouvaient dans des conditions de grande précarité au printemps 2020. «L’accès à ces populations n’est possible que par une recherche active sous la forme d’équipes mobiles de santé», assure MSF.

*La collecte des données quantitative sous forme de questionnaire a eu lieu entre le 12 et le 20 juin 2020. 433 personnes ont accepté de participer à l’étude.

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