« Je suis bien, ici. Je me sens bien accompagné et libre de mes mouvements. J’ai le droit de travailler, de sortir de l’établissement. Avec ma carte de bus, je peux me balader en ville, aller à la plage. Ça me change. » Richard Mallet a 71 ans, dont sept passés à la prison de Salon-de-Provence. Regard dur, mine renfermée, son visage traduit un parcours chaotique. Né à Hyères (Var), enfant de la Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), il a vécu l’essentiel de sa vie en institution. En situation de déficience mental, il articule lentement et il lui arrive parfois de mâcher ses mots. Ce qui ne l’empêche pas de se confier avec pudeur sur son passé. « En 2009, j’ai…
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