Plus de 11 000 établissements liés au grand âge ont été interrogées dans le cadre d’une enquête menée par la Direction de la recherche, de l’étude, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Lancée tous les quatre ans, cette consultation, conduite en 2024, a pour objectifs de recenser des informations concernant les capacités d’accueil, les volumes d’activité, l’organisation, les personnels ou encore les personnes reçues.
Sont concernés par cette enquête :
- les établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa),
 - les résidences autonomies, les centres d’accueil de jour,
 - certaines structures expérimentales pour personnes âgées,
 - des structures du secteur sanitaire, telles que les établissements de soins de longue durée, les hôpitaux disposant d’une activité de soins de longue durée.
 
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Des résidents de moins en moins nombreux. En comparaison à la fin de l’année 2019, le nombre de personnes présentes au sein des Ehpa a diminué de 4,5%. Ainsi, fin 2023, ils étaient 697 000 à fréquenter ce type de structure.
- Une baisse qui s’accompagne également d’une réduction de deux points du nombre de résidents âgés 90 ans ou plus en quatre ans (29,5%).
 - Autre enseignement de l'étude, le choix se porte davantage vers les hébergements permanents, avec un taux d’occupation de 92,1% (moins 3,6 points par rapport à 2019), malgré le développement de solutions alternatives.
 - A titre d’exemple, fin 2023, seules 8200 personnes étaient accueillies en hébergement temporaire, soit 2600 de moins qu’en 2019 (10 800).
 
L’âge des résidents stable depuis quatre ans. Toutes structures confondues, l’âge moyen des personnes qui y sont prises en charge est de 86 ans. Un chiffre quasiment identique à celui de 2019 (86 ans et un mois). En ce qui concerne la répartition, les résultats de l’enquête observent que les hommes sont en moyenne plus jeunes que les femmes (82 ans et 2 mois, contre 87 ans et 6 mois).
Constance du nombre de personnes en perte d’autonomie. Comme en 2019, 85% des résidents se trouvent en moyenne dans cette situation. En outre, la part de résidents la moins autonome (GIR 1) est en légère diminution depuis quelques années, passant de 16% en 2015 à 14% en 2023.
- Une baisse significative, surtout dans les unités de soins de longue durée (USLD), où 40% des résidents étaient alités et souffraient de graves altérations de leurs facultés mentales en 2015, contre 30% en 2023.
 - Un état contraire à celui des établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), dont plus de la moitié des résidents sont en forte perte d’autonomie (55%).
 
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Toujours autant de difficultés. En comparaison à 2019, les incapacités des résidents restent importantes. Hors résidences autonomie et centres d’accueil de jour :
- 98% des personnes prises en charge ont besoin d’aide pour leur toilette.
 - 93% pour s’habiller.
 - 75% pour s’alimenter.
 
A noter également que, même si les personnes en perte d’autonomie les plus jeunes sont moins victimes de troubles moteurs, elles sont davantage touchées par des troubles de cohérence (91% pour les moins de 70 ans contre 84% pour ceux ayant plus de 90 ans).
Causes des sorties d’établissement. Avant de rejoindre une structure, la majorité des personnes prises en charge vivaient chez elles ou chez un de leurs proches (51%). Cela concerne principalement celles rejoignant une résidence autonomie (73%) ou un Ehpad (52%).
- Dans deux tiers des cas, les sorties d’établissements adviennent à la suite de décès.
 - Pour les USLD, cette situation représente 83% des sorties.
 
En ce qui concerne les autres causes de sorties, 22% sont liées à une décision du résident, soit pour se diriger vers une autre structure médico-sociale ou sanitaire, ou pour rejoindre leur domicile.
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