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Politiques sociales : les CCAS s’inquiètent de la réduction de leur champ d’intervention (Unccas)

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FRANCE-COMMEMORATION OF THE APPEAL OF 18 JUNE

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Crédit photo Nicolas Guyonnet/Hans Lucas/AFP
Précarité - Face au changement de tutelle de la convention qui la lie à l’Etat, l’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale) alerte sur un risque de réduction du périmètre d'intervention de ses adhérents et dénonce le manque de reconnaissance des actions menées sur les territoires.

« Si ce n’est pas un coup bas, c’est malvenu. Et si c’est une méconnaissance du rôle des centres communaux d’action sociale [CCAS], c’est bien dommage car plusieurs ministères nous interpellent deux ou trois fois par semaine au sujet de nombreuses politiques sociales », s'exaspère Benoît Calmels, délégué général de l’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale).

La fédération dénonce le récent changement de pilotage de la convention qui la lie à l’Etat. Jusqu’à présent, le budget annuel, fixé à 240 000 €, était négocié avec la direction générale de la cohésion sociale (DGCS). D’après l’Unccas, elles seront à présent menées par la délégation interministérielle à l’hébergement et au logement (Dihal).

Manque de cohérence

« Et ce, au motif d’une reprise par cette dernière des crédits du programme 177 "Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables" du budget de la mission "Cohésion des territoires" pour l’exercice 2021 […] Nous y voyons au mieux un manque de connaissance, au pire de reconnaissance des missions des CCAS en direction de nos concitoyens les plus fragiles », précise Luc Carvounas, président de l’Unccas, dans un courrier du 20 octobre au Premier ministre, pour dénoncer le nouveau modèle organisationnel.

En cause, le manque de cohérence entre le périmètre d'intervention spécialisé du nouvel interlocuteur et celui des CCAS : perte d’autonomie, personnes handicapées, distribution alimentaire, petite enfance, etc.

« Nous craignons de perdre notre polyvalence. Nous travaillons sur de nombreux sujets avec la DGCS, de multiples politiques sociales sont suivies. Le logement constitue une part infime de nos missions. Pour l’heure, le gouvernement indique qu’il s’agit d’un ajustement technique », explique Benoît Calmels.

Vers une réduction budgétaire 

En termes de financement, le budget alloué aux conventions annuelles de l’association d’élus dépendait déjà du programme 177 de la loi de finances. La crainte se situe donc dans le changement d’interlocuteur pour les prises de décision, les ajustements et sur une future réduction de budgets.

L’Unccas est en attente de garanties. Elle réclame en particulier la mise en place d’une convention pluri-annuelle. « Sinon on ne va pas permettre aux CCAS de sortir d’une logique de guichet et caritative. Les programmes d’une durée de trois à six mois ne permettent pas grand-chose. Il faut passer sur de la prospective », conclut Benoît Calmels.

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