Une journée pour souligner l’engagement des aidants. En 2025, le nombre d’aidants engagés auprès de proches en perte d’autonomie est estimé entre 8 et 11 millions de personnes en France. Un rôle à la fois pesant et enrichissant, comme le rappelle l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).
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Venir au soutien des fratries. Dans son communiqué du 2 octobre 2025, l'association souligne l’angoisse qui peut être ressentie par les frères et sœurs aidants, lorsque leurs parents ne seront plus en état de le faire, notamment face au manque de moyens : « Eux aussi sont souvent un soutien précieux pour les personnes en situation de handicap, eux aussi sont impactés par la situation, et deviennent aidants principaux auprès des parents. Pourtant, ils ne devraient pas avoir à pallier le manque de solutions d’accompagnement adaptés. »
Pour améliorer leur quotidien, l’Unapei demande ainsi la mise en place de dispositifs afin de pouvoir, notamment :
- Assurer un soutien aux fratries,
- Permettre leur libre-choix en anticipant la question du relais,
- Leur donner les moyens suffisants pour ne pas subir une charge lorsque les parents ne seront plus là.
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Un rôle impactant tant physiquement que mentalement. La richesse et le poids de ce rôle ont également été appuyés par un sondage OpinionWay pour Astellas Pharma France. D'après cette étude, et malgré le fait que 86 % des aidants interrogés estiment qu'une telle mission donne un sens à leur vie, 42 % notent un impact direct sur leur santé mentale, et 40 % sur leur santé physique.
Un besoin urgent de mesures. De son côté l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) profite de cette journée pour alerter sur les carences des politiques publiques.
- Par ailleurs, reprenant un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), elle s’inquiète de voir la pression sur les aidants augmentée, du fait d'un manque de professionnels : « Le nombre d’aidants tend à diminuer en raison de plusieurs phénomènes comme le vieillissement démographique ou la déconjugalisation. Les aidants de personnes en situation de handicap en sont une illustration : qui prendra le relais lorsqu’ils seront en perte d’autonomie ou décédés ? »
- En outre, l’Uniopss demande à ce que le congé de proche aidant soit rémunéré à hauteur du congé maladie, afin qu’aidance ne soit plus perçu comme un synonyme de précarité.