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Dépendance : vers une refonte des financements à l’horizon 2019

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Création d’un cinquième risque au sein de la Sécurité sociale, mise en place d’une seconde "journée de la solidarité"... Lors de son interview télévisée, dimanche 15 avril, Emmanuel Macron a évoqué différentes pistes possibles pour "construire un financement pérenne" pour la dépendance.

"Nous avons aujourd'hui environ 1,5 million de personnes qui ont plus de 85 ans, à l’horizon 2050, ce sera 5 millions." Pour le chef de l’Etat, l’heure est à la prise d’engagement. Dimanche soir, sur BFMTV, RMC et Mediapart, évoquant un "choc démographique", Emmanuel Macron a assuré prendre "l’engagement solennel" de s'atteler au chantier de la dépendance pour "construire un financement pérenne".

Car si l’espérance de vie devrait s’accroître de 7 à 8 ans d’ici 2060 selon l’Insee, le nombre de personnes en situation de dépendance devrait dans le même temps doubler pour passer à 2,3 millions. Ce "choc démographique" nécessitera, selon Emmanuel Macron, une refonte des financements, d’autant que ce secteur est particulièrement sous tension.

Interrogé sur l'instauration d'un cinquième risque dédié à la dépendance au sein de la sécurité sociale, aux côtés des quatre branches existantes (maladie, accidents du travail, retraites, famille), le président de la République a évoqué l'option de "construire en effet des mécanismes de sécurité sociale" qui permettraient de faire les investissements nécessaires et de "penser l'organisation collective dont nous avons besoin".

Rien n’est pour le moment arrêté, si ce n’est que ce financement sera pris en charge par la collectivité nationale. Des propositions devraient être présentées d’ici à la fin 2018 ou début 2019 afin d’en "poser les bases". Une annonce saluée par la Fédération de l’aide à domicile (Fnaafp/csf) qui milite de longue date pour une prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale.

Parmi les pistes évoquées jeudi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, la création d’une seconde "journée de solidarité", journée travaillée mais non-payée, a été jugée "intéressante" par le chef de l’Etat. Celle-ci a rapporté près de 2,5 milliards en 2017. Une somme qui reste pourtant bien loin des besoins selon Stéphane Landreau, secrétaire générale de la Fnaafp : "Les études qui se sont penchées sur le coût de la dépendance, l’estime au-delà de 10 milliards par an."

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