L'année dernière, 125 personnes ont été tuées en France par leur partenaire.
Publiés le 22 novembre, les derniers chiffres recensés par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) en matière de violences intrafamiliales font état d’une baisse de 48 victimes par rapport aux chiffres de 2019.
Victimes (très) majoritairement féminines
Il s’agit principalement de femmes. « Elles étaient 102 en 2020 et 146 en 2019 », précise le ministère de l’Intérieur. Parmi ces meurtres, 86 % ont eu lieu au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, « le plus souvent avec une arme à feu pour 33 % des faits ou une arme blanche pour 30 % des faits ». Les victimes étaient majoritairement retraitées ou sans profession.
Si le nombre d’homicides a régressé, celui des violences physiques volontaires au sein du couple a connu quant à lui une hausse de 10 % entre 2019 et 2020. Avec un bilan sur la dernière année de 159 400 victimes, dont 139 200 femmes. Cette augmentation est potentiellement due aux effets du Grenelle contre les violences conjugales, qui s’est déroulé à la fin 2019 et a favorisé le répérage et le signalement de ces crimes et délits.
+ 10 % de violences durant le premier confinement
Les statistiques révèlent par ailleurs un accroissement de 10 % des violences commises durant le premier confinement lié à la pandémie de la Covid-19.
Entre 2011 et 2018, les victimes de violences physiques ou sexuelles sont estimées à 295 000 en moyenne annuelle, selon l’enquête « Cadre de vie et sécurité » (1). « Seules 27 % des victimes se sont déplacées au commissariat ou à la gendarmerie, 18 % ont déposé plainte et 7 % une main courante ou un procès-verbal de renseignement judiciaire ».
La Seine-Saint-Denis et la Guyane sont les départements les plus touchés par les violences conjugales.
(1) Depuis 2007, cette enquête est conduite chaque année par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en partenariat avec l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP, supprimé en 2020) et le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).