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Radiographie des établissements accueillant les enfants protégés

Enfance : 93% des jeunes accueillis par l’ASE

L'enquête note que les publics principalement accueillis le sont dans le cadre d’une mesure judiciaire de placement au titre de l’enfance en danger dans des structures de l’ASE, ou d’une mesure de placement dans les établissements de la PJJ.

Crédit photo Supanan - stock.adobe.com
Dans les résultats de son enquête sur les structures de la protection de l’enfance, la Drees a dressé le profil du personnel. Le service statistique du ministère de la santé et du social a également développé ce jeudi 18 septembre celui des jeunes pris en charge par les structures de l’aide sociale à l’enfance et de la PJJ.

Après avoir mené une enquête auprès des établissements et services de protection de l’enfance au premier semestre 2022, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) en a publié les résultats le 17 septembre 2025.

Combien de jeunes accueillis ? A la fin de l’année 2021 dans les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE),  79 900 places disponibles ont été recensées, réparties dans 2137 structures, qui représentent 93% du taux d'occupation global, telles que :

  • les maisons d’enfants à caractère social (Mecs),
  • les foyers de l’enfance,
  • les pouponnières,
  • les villages d’enfants,
  • les lieux de vie et d’accueil.

Ces structures accueillent au total 74 100 jeunes.

>>> A lire aussi : Protection de l’enfance et psychiatrie : quels leviers pour une meilleure coordination ?

L’enquête relève néanmoins que d’autres types d’établissements participant au dispositif de protection de l’enfance existent à la marge sur le territoire. A titre d’exemples, la Drees dénombre 118 centres associatifs de placement familial socio-éducatif (CPFSE), ou 215 structures relevant de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Profil des personnes admises. En-dehors de l’accueil mère-enfants, les publics principalement pris en charge le sont dans le cadre d’une mesure judiciaire de placement au titre de l’enfance en danger dans des structures de l’ASE, ou d’une mesure de placement dans les établissements de la PJJ.

  • En ce qui concerne la scolarisation, l’enquête note une différence nette entre les différentes structures de l’ASE.
  • Elle passe ainsi de 78% en foyers de l’enfance, à 95% dans les villages d’enfants.
  • Des chiffres éloignés de ceux des établissements de la PJJ, où seulement 59% suivent un cursus scolaire.

Certains publics spécifiques - comme les mineurs non accompagnés (MNA) et les majeurs anciennement MNA, les enfants en situation de handicap et les plus jeunes- ne répondent pas aux mêmes règles de répartition. 

  • Très peu présents en villages d’enfants (moins de 1%), le MNA représentent au contraire la quasi-totalité de la population accueillie en établissements expérimentaux de l’enfance protégée (95%).
  • Du côté des jeunes bénéficiant d’une reconnaissance du handicap par une maison départementale des personnes handicapées (MDPH), ils sont principalement accueillis dans des lieux de vie (35%).
  • Enfin, à l’exception des pouponnières, les plus petits sont présents en villages d’enfants et en CPFSE.

>>> A lire aussi : Inceste : une "culture de la protection" qui peine à s’installer

Quel encadrement ? Toutes structures confondues, l’enquête dénombre 79 personnels en équivalent temps-plein pour 100 places d’hébergement, majoritairement féminins, en particulier dans les CPFSE (84%) et dans les pouponnières (95%). Par ailleurs, une personne sur deux est âgée de 50 ans ou plus dans les CPFSE, contre une personne sur trois dans les autres établissements de l’ASE.

Protection de l'enfance

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