Des résultats provisoires. Après une enquête menée dans 93 départements, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et de la statistique (Drees) a dressé un bilan temporaire sur les bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Une légère augmentation. Sur les 402 400 mesures (hors Mayotte) dont ont bénéficié des mineurs et jeunes majeurs de l’ASE fin 2024, plus de la moitié concernait un accueil en dehors du milieu de vie habituel (56 %).
- Dans les autres cas, il s'agissait de mesures éducatives en milieu familial avec, entre autres, les aides éducatives à domicile (AED) et les actions éducatives en milieu ouvert (AEMO).
- Quel que soit le type de mesures, le nombre d'interventions connait une croissance minime (1,4 %).
- Une situation contraire à celle de 2023, où les mesures d’accueil avaient augmenté de 6,1 % par rapport à 2022, et de 2 % pour les actions éducatives.
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Hausse importante des jeunes majeurs. Le nombre de prises en charge de majeurs a quant à lui augmenté de manière significative, selon la Drees. Ainsi, à la fin de l’année 2024, 32 000 personnes étaient dans cette situation, soit 7,4 % en plus, en comparaison à l’année 2023.
Situation des jeunes mineurs non accompagnés (MNA). Prenant en compte le nombre de MNA et de jeunes majeurs anciennement MNA, le service de la statistique remarque qu’à la fin de l’année 2024, ils étaient 46 300, représentant donc 21 % des jeunes accueillis à l’aide sociale à l’enfance. Plus précisément :
- Une baisse de 3 % des MNA est à constater sur deux ans.
- Une augmentation de 6 % est cependant visible concernant les jeunes majeurs anciennement MNA.
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Une diminution continue. En 2022, 38 % de jeunes étaient accueillis chez une assistante familiale, en 2023, le chiffre baissait à 36 %. 2024 n’échappe pas à cette descente.
- A la fin de cette année, ce nombre est descendu à 35 %.
- La prise en charge en établissement reste fréquente, même si la Drees observe un léger recul entre 2024 et 2023 (40 % contre 41 %).
- Une hausse est néanmoins à constater pour celles et ceux accueillis en foyers étudiants, en foyers de jeunes travailleurs. Les attente de placement sont également en hausse (6 %).
A noter : ce bilan offre seulement de premières indications sur les tendances en France, dans l’attente d’une nouvelle publication à la fin de l’année 2025.
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