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Quel avenir pour la Ciivise version 3 ?

Depuis la clôture de la Ciivise 1, l'instance peine à se relancer.

Le 3 avril, Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'enfance, de la jeunesse et des familles, a annoncé la reprise des travaux de la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants), après la période de latence provoquée par la démission des deux précédents dirigeants. 

C’est la quasi-Arlésienne de la protection de l’enfance. Depuis que la Ciivise 1 a clos ses travaux en décembre 2023, après trois ans d’activité, 30 000 témoignages engrangés et un rapport rassemblant 82 préconisations, la commission sur l’Inceste, drainant dans son sillage une succession d’incidents, fait autant parler d’elle qu’elle se fait attendre. Après les nombreuses critiques consécutives à la non-reconduction du juge Edouard Durand, président de la première mouture, la mise en retrait de Caroline Rey-Salmon – pédiatre et vice-présidente de la Ciivise 2 sous le coup d’une plainte pour agression sexuelle – suivie par la démission du président Sébastien Boueilh semblait avoir enterré l’instance.

>>> Lire aussi : Sébastien Boueilh démissionne de la Ciivise

Hier, pourtant, Sarah El Haïry a mis un terme à la période de vacance en annonçant la reprise des travaux d’un nouveauté comité. La Ciivise 3 saura-t-elle se sortir du marasme dans lequel sa prédécesseuse s’était enfoncée ?

Nouvelle gouvernance

Entièrement renouvelée, la nouvelle gouvernance, désormais dirigée par un collège de quatre personnes – Maryse Le Men Regnier, Thierry Baubet, Solène Podevin et Bruno Questel –, aura l’avantage de « croiser les points de vue » grâce à des compétences multiples et complémentaires, selon le communiqué du ministère chargé de l’enfance, de la jeunesse et des familles.

Pour le reste, les missions restent les mêmes. A savoir veiller à la mise en œuvre des préconisations déjà émises ou en passe d’être mises en œuvre, faire des structures d’accueil « des lieux sûrs », organiser la formation des professionnels au contact des enfants « pour construire une chaîne solide de protection ». Et à terme, « accompagner la bascule de notre société vers une nouvelle ère » où l’accompagnement des victimes sera, selon les mots mêmes de la ministre, « l’affaire de nous tous ».

A lire aussi: « 160 000 enfants », le plaidoyer du juge Edouard Durand

 

Protection de l'enfance

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