On en sait un peu plus sur les intentions et le calendrier des très attendues réformes en protection de l’enfance. En préambule d’un déplacement à Marseille, ce jeudi 5 juin 2025, où elle inaugurait notamment les nouveaux locaux de l’Adepape 13 (Association départementale d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance), la ministre des Solidarités a annoncé dans un entretien à La Provence, qu’elle déposerait un projet de loi à l’automne.
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Y figurera la possibilité, pour les assistants familiaux, de cumuler leur activité avec un autre emploi. La mesure, visant à répondre au déficit d’attractivité du secteur, doit permettre, entre autres, de favoriser le remplacement de celles et ceux qui voudraient faire valoir leur droit au répit.
La ministre a par ailleurs acté le lancement d’une expérimentation cet été dans deux départements : le Var et la Gironde, qui avait sollicité l’Etat dans le cadre de la rénovation de sa politique de protection de l’enfance. Elle souhaite ainsi « tester toutes les modalités d’examen de placement, travailler l’attractivité des métiers, notamment celui d’assistant familial, et les financements ».
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Au cours de cet entretien, la ministre a par ailleurs réaffirmé nombre de mesures formulées début avril, à la veille de la publication du rapport de la commission d’enquête sur les manquements des politiques de protection de l’enfance. Les taux et normes d’encadrement dans les pouponnières, qui accueillent les enfants placés âgés de 0 à 3 ans, seront bel et bien revus, en concertation avec les départements.
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Des parcours de soins coordonnés renforcés seront mis en place grâce à la création des centres d’appui à l’enfance imaginés et portés par l’association Im’Pactes de la professeure de médecine Céline Greco. Le premier d’entre eux doit voir le jour à l’automne 2025. L’objectif, à terme, est de décliner le dispositif dans chaque région de France.
« Il faut aussi s’interroger sur le délaissement parental, explique Catherine Vautrin. Arrêtons de nous bercer d’illusions, certains enfants, malheureusement, ne pourront jamais retourner vivre avec leurs parents. »
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