Les situations se suivent et se ressemblent. Un an jour pour jour après l’ouverture du centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), la surpopulation des deux maisons d’arrêt de l’établissement entrave déjà les droits fondamentaux des détenus comme en témoignent le taux d’occupation (évalué à 155% au 1er octobre) et les matelas posés sur le sol.
Yaourts périmés et assiettes sales
Ce n'est pas mieux côté alimentaire. « La gestion des repas et des cantines, déléguée à des entreprises privées, ne fonctionne pas », souligne Odile Macchi, responsable du pôle « enquête » de l’Observatoire international des prisons (OIP). « La nourriture se prépare trois jours à l’avance. Elle est ensuite stockée dans des frigos. Souvent, les plats sont entreposés sur des chariots puis remis à chaleur ambiante. La distribution de yaourts périmés est fréquente et les personnes incarcérées dénoncent des contenants mal nettoyés dans lesquels
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