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PLF 2026 : l'habitat menacé par un budget "sans ambition" pour les personnes mal logées

PLF 2026 : l'habitat menacé par un budget sans ambition pour les personnes mal-logées

Dans son communiqué, le collectif rappelle qu'en 2025, ce sont plus de 15 millions de personnes qui sont fragilisées par leurs conditions d'habitat.

Crédit photo Pxhere
Le Sénat vient d'adopter ce 4 décembre 2025 la partie « recettes » du projet de loi de finances pour 2026, présenté selon la rédaction initiale du gouvernement. Quelques heures avant le vote, le Collectif des associations pour le logement a alerté sur les conséquences de ce texte pour les plus précaires.

La navette parlementaire poursuit son chemin. Le 21 novembre 2025, l’Assemblée nationale rejetait le projet de loi de finances (PLF) pour 2026. C’est ainsi que le texte a avancé en direction de la chambre haute du Parlement, pour une poursuite de son examen, dont le vote sur la première partie s'est tenu ce 4 décembre 2025. C’est dans ce cadre que le Collectif des associations pour le logement a diffusé un communiqué, alarmant sur les conséquences d’une telle situation.

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Une copie du gouvernement fragilisant les plus précaires. Pour les personnes sans domicile et sans abri, les incidences sont d'autant plus nombreuses que c’est le texte dans la version du gouvernement qui est présenté au Sénat : « Le texte initial manque d’ambition pour le logement, et poursuit le démantèlement de filets de protection essentiels des plus vulnérables. » Le collectif rappelle notamment qu’en 2025, en France, le mal-logement c’est :

  • un taux de pauvreté au plus haut depuis 20 ans,
  • plus de 15 millions de personnes fragilisées par leurs conditions d’habitat,
  • 350 000 personnes sans domicile, dont près de 3 000 enfants à la rue.

Dénonciation d’un abandon du logement pour faire des économies. Les mesures proposées à l’origine mettent les plus vulnérables dans une grande difficulté, entre le gel des aides personnelles au logement (APL), leur suppression pour les étudiants extra-communautaires ou encore la fin de la rénovation énergétique pour l’habitat à loyer modéré (HLM).

C’est pourquoi les associations demandent aux sénateurs de revoir la copie du gouvernement en la matière : « Sacrifier le logement pour faire baisser la dépense publique est une grave erreur de calcul, qui pénalise tous nos concitoyens, en commençant par les plus fragiles. »

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Cinq priorités pour le gouvernement. Une politique publique déjà mise en cause par le collectif lorsqu’il a attaqué l'Etat en justice le 13 février 2025 pour « non-assistance à personnes mal logées ». Mais une stratégie dont le gouvernement pourrait sortir, s’il s’appuyait sur cinq priorités énoncées par l'organisation :

  • Rétablir la sincérité du budget de l’hébergement et les 10 000 places supplémentaires votées par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
  • Abandonner les mesures relatives aux APL, et les revaloriser de 10 % au 1er janvier 2026.
  • Renforcer les aides à la pierre pour le logement social, et réduire la baisse de la réduction du loyer de solidarité (RLS).
  • Pérenniser et renforcer le dispositif Loc’Avantages.
  • Augmenter le budget de l’Agence nationale pour l’habitat.

Le vote sur l’ensemble du projet de loi de finances pour 2026 devrait intervenir le 15 décembre 2025.

>>> Retrouvez ici : le communiqué du Collectif des associations pour le logement <<<

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