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Les inégalités ont augmenté en 2018, selon l’Insee

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Quarrel over money

Photo d'illustration.

Crédit photo JackF - stock.adobe.com
Dans son enquête sur le niveau de vie des ménages pour l’année 2018, l’Insee souligne une nette augmentation de la précarité.

21 250 €, c’était le revenu annuel moyen des ménages en France métropolitaine pour l’année 2018, selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) (1). Fondée sur les déclarations fiscales et les prestations sociales perçues par 50 300 ménages, celle-ci fait état d’une très légère hausse du niveau de vie moyen entre 2017 et 2018 (+ 0,3 %). Une lente progression inscrite depuis 2013 qui prend en compte l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

La publication rapporte également une augmentation des inégalités de niveau de vie : « Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 210 €. Les 10 % les plus aisées ont un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 39 130 €. » Pour ces derniers, en 2018, le niveau de vie a été supérieur à celui qu’ils connaissaient avant la crise économique de 2008. Cela s’explique en partie par l’augmentation des revenus liés au patrimoine, « portée par une forte hausse des dividendes reçus par les ménages, dans un contexte de fiscalité plus incitative avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique ».

Des allocations logement en baisse

En parallèle, 9,3 millions de personnes vivaient en 2018 en dessous du seuil de pauvreté, parmi lesquelles 400 000 personnes supplémentaires par rapport à l’année précédente. Un seuil estimé alors à 1 063 € mensuels, alors qu’il était de 1 060 € en 2017. La moitié des personnes concernées ont perçu moins de 855 € par mois.

La diminution du revenu des personnes les plus modestes s’explique par la baisse des allocations logement mise en place cette année-là par le biais de la réforme de la réduction du loyer de solidarité. Les allocations logement des ménages du parc social et les loyers qui s’y rattachent ont régressé simultanément. Mais l’Insee précise que « seule la réduction des allocations logement affecte les indicateurs de niveau de vie : elle constitue une baisse des revenus, tandis que la réduction des loyers concerne les dépenses ».

Des familles monoparentales plus pauvres

Enfin, selon l’Insee, la proportion de retraités pauvres a progressé, alors qu’elle était stable entre 2017 et 2018. « Cette hausse est majoritairement portée par l’augmentation du taux de pauvreté des personnes seules âgées de 65 ans ou plus », explique l’institut. Concernant les chômeurs, leur taux de pauvreté a très peu varié d’une année sur l’autre. Dans le même temps, le taux de pauvreté des familles monoparentales a connu une forte hausse entre 2017 et 2018, passant de 33,6 % à 35,3 %. « Le niveau de vie des familles monoparentales, très présentes parmi les familles pauvres, a été davantage pénalisé par la réforme des aides au logement. »

Pour rappel, la crise économique de 2008 a engendré, en premier lieu, des conséquences sur le niveau de vie des ménages les plus modestes et a amplifié les inégalités. « Après un repli en 2012 et 2013 dû à la baisse plus tardive des plus hauts niveaux de vie, elles se sont stabilisées jusqu’en 2017 », indique l’enquête.

 


(1) « En 2018, les inégalités de niveau de vie augmentent », Insee Première n° 1813 – Septembre 2020.

 

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