La psychanalyste Laurie Laufer questionne le genre depuis une vingtaine d’années. Dans son dernier livre Les héroïnes de la modernité, elle dresse le portrait de femmes qui ont lutté pour s’affranchir des normes sociales et conquérir leur liberté, en dépit des discours pseudo-scientifiques et moraux les ayant assignées à la folie, la perversion, la déviance…
Dans Les héroïnes de la modernité, la psychanalyste Laurie Laufer explore l’histoire de femmes insoumises qui, de Madeleine Pelletier aux militantes iraniennes d’aujourd’hui, ont défié les normes patriarcales, souvent au prix de leur liberté ou de leur vie. Entre lutte pour l’égalité, résistance à la pathologisation et critique d’une psychanalyse trop moralisatrice, elle appelle à penser l’émancipation au prisme des réalités matérielles et sociales.
Qui sont « les héroïnes de la modernité » dont vous parlez dans votre ouvrage ?
Il s’agit de femmes connues, oubliées ou invisibilisées qui ont déjoué l’ordre établi en refusant d’être corsetées par le rôle d’épouse et de mère que le
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