Le 8 septembre, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, ont lancé le premier Comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire. Celui-ci « a pour objectif de créer un espace de dialogue durable entre les acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire, de dresser un état des lieux partagé et de faire le retour d’expérience de la crise du Covid-19 », rapporte le gouvernement dans un communiqué.
[INFO] Véronique Fayet participe ce matin à la 1ère réunion du Comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire, au @MinSoliSante.
— Secours Catholique (@caritasfrance) September 8, 2020
Nous souhaitons un droit à l'alimentation de qualité pour toutes et tous, avec les personnes qui vivent la précarité. pic.twitter.com/rMnRDzbQkT
Cette « instance informelle », qui se réunira régulièrement sous la houlette de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), doit également permettre un meilleur agencement entre les différents acteurs. « Nous sommes très contents que l’Etat coordonne au niveau national et, surtout, donne instruction aux départements de coordonner ces questions-là. Nous avons bien vu pendant la crise que c’était très inégal selon les territoires », fait savoir Véronique Fayet, présidente du Secours catholique.
Un droit à l’alimentation de qualité
Si elle se montre confiante dans la présidence de la DGCS, Véronique Fayet souligne que les structures resteront vigilantes quant à « l’accès digne à l’alimentation et le droit à une alimentation de qualité », pour ne pas « s’enliser dans les questions d’urgence ».
Les acteurs du secteur attendent par ailleurs une certaine logique entre les différentes actions menées par le gouvernement. « La plupart des participants auront également pris soin de rappeler le besoin de cohérence entre l’ensemble des politiques publiques impactant ou relevant de la lutte contre l’exclusion ou de l’emploi, afin de veiller à ne pas faire grossir les rangs des bénéficiaires d’une aide alimentaire, symptôme d’une précarisation accrue de beaucoup de nos concitoyens que la crise économique et sociale risque fort d’accentuer », a rapporté l'Unccas, qui fédère les centres communaux ou intercommunaux d'action sociale, dans un communiqué.
« J’ai rappelé que si tant de personnes avaient recours à l’aide alimentaire, c’est qu’il y avait un problème de revenus, explique de son côté la présidente du Secours catholique. Il ne faut pas déconnecter la politique de lutte contre la précarité alimentaire d’une politique qui viserait à augmenter les minima sociaux et faire en sorte qu’ils soient plus automatiques. » Selon les chiffres du gouvernement, plus de 8 millions de personnes font aujourd’hui partie d’un foyer se déclarant en insécurité alimentaire.