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Un collectif appelle à étendre la protection des jeunes placés

Dans une tribune publiée dans le journal Libération, d’ex-enfants placés, des associations, des parlementaires et des personnalités publiques réclament que les jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) soient protégés jusqu’à 21 ans.

C’est le problème récurrent dans tous les débats sur les enfants placés : l’aide qui leur est accordée jusqu’à leur majorité par les départements dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance n’est pas garantie après. En fonction des situations, certains pourront continuer à être accompagnés après leurs 18 ans ; d’autres ne le seront pas.

Alors qu’à partir de ce lundi soir 6 mai, une proposition de loi va être discutée à l’Assemblée nationale (1), un groupe composé d’anciens enfants placés (1), d’associations, de parlementaires et de personnalités publiques lance un appel dans Libération demandant que la prise en charge des enfants placés soit obligatoirement maintenue jusqu’à 21 ans, au lieu de 18 ans actuellement.

« Le plus souvent sortis de l’aide sociale à l’enfance sans diplôme et sans soutien affectif, ils sont particulièrement vulnérables et exposés aux risques addictifs, à la délinquance et aux prédateurs sexuels (…). La précarité spécifique des jeunes majeurs brutalement abandonnés par l'ASE n’est pas fatale, elle est la conséquence d’une rupture violente de protection. Un ultime abandon », dénoncent les signataires de l’appel.

Des jeunes particulièrement fragilisés

Sur environ 300 000 enfants placés dans une institution ou une famille d’accueil,  70 % seraient sans diplôme à 18 ans, et entre 23 et 35 % des sans-domicile fixe nés en France seraient d’anciens enfants placés. Et malgré la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant, 63 000 jeunes de 16 à 25 ans vivraient sous le seuil de pauvreté.

Si certains conseils départementaux continuent à accorder une aide financière aux jeunes devenus majeurs, « cela ne doit plus être une exception », souligne l’appel, en rappelant que la protection de l’enfance est le « deuxième budget social des départements, avec 9 milliards d’euros à l’échelle nationale », et que l’âge d’accès « au premier emploi stable est de 28 ans ».

Adoptée depuis l’été 2018 par la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale et sa présidente, Brigitte Bourguignon (LREM), la proposition de loi - et notamment son article premier,  « qui rend obligatoire pour les départements la contractualisation avec les jeunes majeurs jusqu’à 21 ans » - verra t-elle le jour ? A suivre…

(1) Retrouver les détails de la proposition de loi dans les ASH n° 3109 et 3110.

(2) Parmi les nombreux signataires, un collectif d’ex-enfants placés : #LaRueA18 ans.

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