En France, les enfants en situation de handicap ou bénéficiant d’une mesure de protection ont plus de risques que les autres de se retrouver en situation de rupture ou d’échec scolaire. Afin de prévenir les obstacles sur leur parcours, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié, lundi 27 septembre, des recommandations de bonnes pratiques à destination des professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) des secteurs du handicap et de la protection de l'enfance. L'instance estime, en effet, qu’ils ont « un rôle essentiel à jouer dans leur scolarité, complémentaire à celui des professionnels de l'Education nationale ».
Ces préconisations, qui visent à fournir des repères efficaces, se divisent en cinq parties. La première mise sur l'aide à apporter à l'enfant afin qu'il soit acteur de sa scolarité grâce à une attention particulière et à des pratiques spécifiques telles que le projet personnalisé ou le plan d'accompagnement global.
Impliquer les parents
La HAS encourage également les professionnels à impliquer au maximum les parents dans la scolarité de leur enfant. Ce qui signifie qu'ils doivent « s'adapter à la situation singulière de chaque famille, notamment en évaluant avec les parents, s'ils le souhaitent, leurs besoins et leurs attentes éventuelles, et en mettant en place au sein de l'ESSMS un cadre favorisant cette coopération constructive au bénéfice de l'enfant ».
Les trois derniers points détaillent les actions permettant aux professionnels de « s'inscrire dans une approche globale et partagée de communauté éducative ». Une lourde tâche car il s’agit autant de « conseiller les équipes pédagogiques en s’appuyant sur l’expertise sociale et médico-sociale » que de « mener des actions en faveur d’un climat relationnel positif entre tous les élèves » et de « contribuer à l’aménagement des espaces et de l’environnement ».
La HAS, qui n'évoque pas le temps nécessaire à cet appui et donc la question des moyens, précise que tous les ESSMS intervenant dans le champ de l’enfance en situation de handicap et/ou de la protection de l’enfance sont concernés par ces recommandations. Et ce quelles que soient leurs modalités d’intervention : équipes mobiles d’appui, accompagnement à domicile, accueil de jour, en internat, services d’accueil familial, etc..