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Covid-19 : les Ehpad les moins dotés en personnel davantage touchés

Crédit photo Stéphane de Sakutin -AFP
Dans son rapport annuel publié le 16 février, la Cour des comptes met en lumière « les faiblesses structurelles » des Ehpad. Selon les Sages, « l’effort financier considérable », consenti par l’Etat depuis le début de la pandémie, n’est pas suffisant.

Avec près de 34 000 morts (sur les plus de 600 000 résidents) entre mars 2020 et mars 2021, la crise sanitaire a « particulièrement frappé » les Ehpad, estime la Cour des comptes dans son rapport annuel, publié le 16 février.

Mais tous les établissements n’ont pas été impactés de la même manière. L’enquête démontre que les structures les plus touchées sont celles dont la proportion d’équivalent temps plein (ETP) de personnel paramédical, d’infirmiers ou de médecins coordonnateurs était la plus basse.

Il ressort aussi que les Ehpad privés commerciaux ont été « significativement » plus touchés que les autres lors de la deuxième vague. La raison est double : un taux d’encadrement des personnes âgées moins élevé et des résidents aux pathologies plus lourdes, en moyenne, nécessitant donc plus de soins.

Pour la Cour des comptes, le « lourd bilan humain » de la crise sanitaire est « amplifié par les fragilités structurelles » des établissements.

Les Sages déplorent la vétusté des bâtiments liés à un sous-investissement chronique depuis vingt ans - « 15 % des Ehpad sont installés dans des bâtiments de plus de 30 ans » -, une médicalisation insuffisante des structures - « Sur les 377 000 ETP, les médecins représentent moins de 1 %, les infirmiers 11 % et les aides-soignants 33 % » - et une faible attractivité des métiers et des formations.

Un soutien financier « massif »

La Cour des comptes souligne que « des réponses nouvelles ont été apportées » permettant une amélioration de la gestion de la pandémie au fil des différentes vagues. Ainsi dans le cadre du Ségur de la santé et du plan France relance, l’Etat et l’assurance maladie ont apporté un soutien financier massif au secteur, y compris via des dispositifs pérennes comme les augmentations de salaire.

Un effort financier qui « aurait pu être l’occasion pour l’Etat d’engager des réformes structurelles trop longtemps différées ». « Tel n’a pas été le cas », déplore la Cour. Et les Sages de souligner que, selon l’ensemble des acteurs, « les tensions suscitées par le manque de personnel demeurent très fortes » malgré les accords du Ségur de la santé.

Pour les Sages, au-delà de la hausse des salaires, il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail des professionnels (notamment en ce qui concerne la formation, l'évolution des carrières et la prévention des accidents du travail) mais aussi de mieux articuler Ehpad et filières de soins.

Les établissements ne doivent pas rester « isolés » mais « s'insérer dans un ensemble fonctionnel plus vaste, soit par adossement à un établissement de santé, soit par l'appartenance à un groupe, soit encore par la mutualisation de certaines fonctions ».

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