Organisée le 25 février par le ministère des Solidarités et de la Santé, la traditionnelle conférence salariale des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) privés non lucratifs peine à convaincre. Lors de cet événement annuel, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a fait connaître le taux d’évolution de la masse salariale : 1,2 %. Dans le contexte pandémique actuel et au vu des inégalités de traitement entre professionnels dénoncées depuis de nombreux mois, les trois plus importants employeurs du secteur font part de leurs inquiétudes.
« Une nouvelle fois, la faiblesse du taux directeur annoncé cette année est source de déception alors qu'il aurait pu permettre de rattraper les écarts entre le secteur public et privé et prouver la reconnaissance de l'Etat pour l'investissement des professionnels du secteur », écrivent ainsi de concert la Croix-Rouge française, la fédération d’employeurs Fehap et Nexem, avant de poursuivre : « Les directeurs d'établissements et de services sociaux et médico-sociaux se retrouvent impuissants face à l'augmentation des démissions, aux nombreuses questions des salariés et aux mécontentements. »
Début février, en amont de cette conférence, les trois structures avaient interpellé le gouvernement de manière commune et fait connaître leurs revendications : une hausse de salaire pour tous les professionnels (soignants ou non), et dans tous les secteurs (handicap, insertion, protection de l’enfance…).
Pour rappel, l’an passé, le taux directeur annoncé par la DGCS était de 1,25 %, contre 1 % les trois années précédentes. Si l’organisation professionnelle Nexem saluait alors un effort, elle dénonçait déjà toutefois un « manque de cohérence » entre la transformation de l’offre d’accompagnement souhaitée par l’exécutif et l’enveloppe qui y était consacrée.
Conférence salariale : @CroixRouge, @FEHAP_actu et Nexem regrettent des annonces qui ne prennent pas la mesure des enjeux inhérents au secteur et à son #attractivité ni même des inégalités de traitement existant entre le #privé non lucratif et le #public https://t.co/HrrJChEQRg
— Nexem (@Nexem_actu) February 26, 2021