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Un bénéficiaire de minima sociaux sur six n'a pas de complémentaire santé

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Crédit photo Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Manque d'information, complexité des démarches, peur de la stigmatisation... Une enquête de la Drees indique que seuls 87 % des allocataires de minima sociaux ont recours à une mutuelle.

Selon l’enquête menée fin 2018 par la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), seuls 87 % des 6,6 millions de personnes bénéficiaires de revenus minimum garantis (revenu de solidarité active [RSA], allocation de solidarité spécifique [ASS], allocation aux adultes handicapés [AAH] et minimum vieillesse) et de la prime d’activité sont couverts par une mutuelle. Contre 96 % de l’ensemble de la population. Soit un bénéficiaire de minima sociaux sur six sans complémentaire santé.

Dans le détail, les bénéficiaires des minima sociaux sont encore moins bien couverts que les personnes touchant la prime d’activité (83 % contre 92 %). Deux tiers des bénéficiaires du RSA avaient, en 2018, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), aujourd’hui remplacée par la complémentaire santé solidaire (CSS), sans participation financière. De leur côté, 25 % des allocataires du minimum vieillesse et 13 % des bénéficiaires de l’AAH étaient couverts par l’ancien contrat souscrit grâce à l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), désormais remplacé par la CSS avec participation financière.

Crainte d'être stigmatisé

Le taux de recours parmi les personnes éligibles était ainsi estimé à 66 % pour la CMU-C et à 28 % pour l’ACS. Des chiffres liés à la méconnaissance de l’existence même de ces deux couvertures complémentaires, à la complexité des démarches à effectuer ou à une mauvaise compréhension de l’articulation entre couverture de base et complémentaire. Parfois même à la crainte d’être stigmatisé ou discriminé lors de la prise en charge médicale.

Toujours à la même époque, la part des bénéficiaires de revenus minimum garantis ayant renoncé à des soins, pour des raisons financières, est plus importante que dans l’ensemble de la population. Parmi cette catégorie de personnes fragiles, ceux qui sont couverts par une complémentaire santé y renoncent toutefois moins, notamment parce que les médecins ne peuvent pas leur facturer de dépassement d’honoraires.

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