Être pauvre ne constitue pas une catégorie sociale en soi. Mais si chaque histoire est personnelle, trois caractéristiques les relient : fragilité du statut professionnel, faible revenu et faible capital culturel. Forme particulière des déterminants sociaux, les inégalités de santé. Observées depuis les années 2000, leurs mécanismes restent oubliés des politiques publiques, résume un excellent dossier de la revue Empan, consacré à « La santé des pauvres ». En 1996, le sociologue Didier Fassin écrivait déjà : « Dans toutes les sociétés, la maladie met en jeu des rapports de pouvoir. Elle les exprime dans les corps à travers les différences entre les individus face aux risques de l’existence ou aux possibilités de se soigner, qui sont autant de façons d’inscrire physiquement l’ordre social. » Dans la première partie, les auteurs analysent les processus à l’œuvre et les enjeux de classe, de race, de sexe, d’âge……
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