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La reprise d’Orpea par la Caisse des dépôts passe mal auprès des acteurs du secteur

Orpea

De nombreux acteurs du grand âge questionnent le sauvetage d'Orpea par la Caisse des dépôts.

Crédit photo Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un accord de principe a été trouvé, le 1er février, pour que la Caisse des dépôts devienne l'actionnaire majoritaire du groupe Orpea, mis en cause dans le livre Les fossoyeurs, avec 50,2 % du capital. Une prise de contrôle critiquée par d’autres acteurs du secteur.

Un accord de principe « sur le plan de la restructuration financière » a été trouvé, le 1er février, entre Orpea, ses créanciers et la Caisse des dépôts. Il prévoit que « le bras financier de l’Etat » devienne l'actionnaire majoritaire du groupe Orpea, avec 50,2 % du capital. Une prise de contrôle qui « questionne le secteur non lucratif » au moment même où celui-ci souffre « de sous-investissement chronique des pouvoirs publics », comme l’estime l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) dans un communiqué en date du 8 février.

Sans vouloir « juger de la nécessité ou non de ce sauvetage », la fédération rappelle que « les acteurs associatifs sont, pour la plupart, en grande difficulté pour boucler leur budget, n’ont pas de financements publics à la hauteur suffisante pour embaucher, innover socialement, développer leur activité, rénover leurs établissements et services ». Dès lors, « sauver Orpea sans aider le secteur non lucratif à se développer reviendrait de fait à affaiblir le secteur associatif ». L’Uniopss propose que la Caisse des dépôts « puisse réfléchir à de nouvelles modalités d'accompagnement des associations » et « la création d’un fonds d’innovation et de développement dédié aux acteurs non lucratifs ».

« Le secteur public s’effondre »

La Fnapaef (Fédération nationale des associations et amis des personnes âgées et de leurs familles), qui regroupe plusieurs centaines de familles de résidents en Ehpad, s’est également étonnée, le 2 février, de cette prise de contrôle par l’Etat. Et ce alors même « que le secteur public s’effondre et que l’on refuse de donner les moyens à l’ensemble des Ehpad tous secteurs confondus pour que l’accompagnement indispensable à la bientraitance des vieux puisse enfin s’installer ».

Enfin, l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) demande que l’Etat vienne « au secours de l’ensemble des établissements et services à domicile, faute de quoi les situations de déficit seront de plus en plus lourdes dans l’ensemble du secteur ».  Selon cette association, à ce jour, la plupart des départements prévoient des augmentations de budgets de moins de 2 % pour les services à domicile et les établissements publics et associatifs. Et cela « malgré une inflation de 6 % à 7 % ».

 

>>> Communiqué de l’Uniopss

>>> Communiqué de l’AD-PA

>>> Communiqué de la Fnapaef

 

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