Le plaidoyer de l'association Santé Orale et Soins Spécifiques (SOSS) interpelle les candidats à l’élection présidentielle. Il pointe d’importantes lacunes et disparités dans l’accès aux soins bucco-dentaires des personnes handicapées. En cause : leur statut financier précaire, le manque d’accompagnement aux actes d’hygiène, l’absence de formations spécifiques pour les praticiens, l’impact des pathologies ou des traitements médicamenteux, l’inadaptation des plateaux techniques et l’ « attention détournée des accompagnants par d’autres problématiques plus pressante ».
Pour y remédier, l’association propose par exemple la mise en place d’un nouveau corps de métier qui s’apparenterait à la fonction d’hygiéniste dentaire, d’assistant dentaire spécialisé ou d’éducateur en santé bucco-dentaire. Un moyen d’ « adapter l’information » et de sensibiliser « dans les écoles, les structures médico-sociales, à domicile, et tout autre lieu de recours ». Ces spécialistes pourraient également former les aidants familiaux et les professionnels.
Au sein des établissements médico-sociaux, il est en outre recommandé de procéder à des dépistages bucco-dentaires à l’entrée dans la structure et à un suivi annuel.