« Je veux faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de notre action gouvernementale », a déclaré Gabriel Attal, le 30 janvier dernier, lors de sa déclaration de politique générale devant les députés.
« Chiche ! » semble lui rétorquer le Collectif Grande cause santé mentale 2025 réunissant des personnes vivant avec un trouble psychique, des familles, des aidants, des professionnels de santé mentale, des acteurs du secteur social et médico-social, ainsi que des chercheurs. Une initiative créée dans la foulée de cette annonce, pour que le volontarisme du Premier ministre ne reste pas qu’un vœu pieux.
Selon le rapport 2023 de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), une personne sur deux sera atteinte d’un trouble psychique au cours de sa vie. Et environ un adulte sur cinq en souffre à tout moment. Une réalité qui concernerait plus de 12 millions de personnes en France.
En dépit de ces chiffres, le collectif pointe le manque d’accompagnement, la saturation des centres médico-psychologiques, des hôpitaux de jour et des services de psychiatrie, les sous-effectifs de psychiatres et de pédopsychiatres ou encore l’insuffisance de l’accompagnement médico-social pour soutenir l’inclusion sociale, scolaire et professionnelle.
Les artisans de cette pétition en forme de tribune souhaitent inscrire la santé mentale comme « grande cause nationale » pour mobiliser des moyens supplémentaires, mais aussi proposer des perspectives, libérer la parole et combattre les préjugés.
Mise en ligne il y a quelques jours, elle a d’ores et déjà été signée par une soixantaine d’organisations et d’élus, dont :
- La Fédération Santé mentale France.
- Le CNIGEM (Collectif national inter GEM).
- La Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires).
- L’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques).
- Boris Vallaud (président du groupe Socialistes et apparentés, député des Landes).
- Huguette Tiegna (députée Renaissance du Lot, membre du groupe d’études Santé mentale).
- Nathalie Delattre (sénatrice RDSE de la Gironde, vice-présidente de la commission des lois).
Ouverte dans un premier temps aux personnes morales, la pétition s’élargira ensuite aux individus.