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La VAE bientôt ouverte aux aidants familiaux

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senior woman with home caregiver

Photo d'illustration.

Crédit photo Alexander Raths - stock.adobe.co
Si le gouvernement compte sur un développement de la VAE pour parvenir à franchir le cap du plein-emploi, un dispositif particulier permettra aux aidants familiaux de faire valoir leur expérience pour obtenir des certifications aux métiers du « care ».

Le statut d’aidant familial pourra-t-il ouvrir des droits à la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour permettre aux personnes qui ont passé plusieurs années à s’occuper d’un proche en situation de dépendance d'utiliser leur expérience dans un cadre professionnel ? Le projet de loi portant les premières mesures d’urgence visant à conforter et améliorer le fonctionnement du marché du travail comprend un article destiné à valoriser les compétences acquises au titre de proche aidant.

Entre 8 et 11 millions d'aidants

Selon les données du ministère des Solidarités et de la Santé, entre 8 et 11 millions de personnes consacreraient du temps pour aider un proche dépendant. Et la crise Covid a fait grimper cette statistique. Après avoir étudié l’instauration d’une allocation journalière de proche aidant (AJPA), l’exécutif s’intéresse désormais de très près à leur possible reconversion professionnelle. Surtout à un moment où les métiers du « care » (aides à domicile, aides-soignants…) subissent une pénurie de compétences.

« Il n’existe aucune raison que ces personnes ne puissent pas acquérir un diplôme relevant du secteur de l’action sociale par le biais de la VAE », observe Maxime Dumont, membre pour la CFTC de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) qui examinait, le 30 août dernier, un projet de décret offrant aux proches aidants la possibilité de bénéficier d’une promotion sociale au titre de leur expérience.

La question du financement toujours en suspens

L’intention suscitera sans aucun doute l’unanimité chez les partenaires sociaux, mais la question du financement bloque car, dans l’intention gouvernementale, ce sont les Associations Transitions Pro (ex-Fongecif) qui devront être à la manœuvre pour prendre en charge les frais de dossier des postulants, mais aussi la composition des jurys et l’ensemble des différents coûts de la procédure… dans la limite d’une enveloppe de 3 000 €. Sauf « que les ATPro ne disposent pas des ressources nécessaires », alerte Maxime Dumont. Selon ses calculs, il faudrait doubler les moyens de ces associations paritaires pour leur permettre de gérer le flux.

Suffisamment financé ou pas, ce projet gouvernemental s’inscrit dans sa stratégie de développement de la VAE en vue de l’atteinte du plein-emploi d’ici à 2027.

En mars dernier, un trio d’experts (David Rivoire, président du cabinet VAE-Les Deux Rives, Claire Khecha, ancienne directrice générale de l’Opco Constructys et actuelle déléguée générale des Acteurs de la compétence, et Yanic Soubien, ancien élu régional de Basse-Normandie en charge de la formation professionnelle et ex-conseiller au cabinet de Clotilde Valter, ministre déléguée à la formation sous François Hollande) rendait un rapport recommandant la création d’un « service public de la reconnaissance de l’expérience » (REVA) chargé de dépoussiérer la VAE qui souffle ses vingt bougies cette année et n’a jamais vraiment pris son envol du fait de sa complexité et du découragement des candidats devant la masse d'efforts à fournir.

L’exécutif entend pourtant en faire une arme anti-chômage et se donne l’objectif ambitieux d’atteindre chaque année le plafond des 100 000 diplômes acquis par la VAE d’ici la fin du quinquennat. Les partenaires sociaux devraient d’ailleurs être amenés à plancher sur le sujet dans les semaines ou les mois à venir.

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