Dans son nouveau rapport d’activité, publié ce lundi 8 juin, le Défenseur des droits détaille la nature des réclamations qu’il a reçu concernant les droits de l’enfant. Ainsi, l’an passé 26 % de ces saisines étaient directement en lien avec la protection de l’enfance rapporte l’autorité administrative indépendante. Arrivent ensuite, les réclamations concernant l’éducation et la petite enfance (23 %), celles relatives à la santé et au handicap (17,2 %), puis celles traitant de la filiation ou d’autres sujets en rapport avec la justice familiale (13,1 %).
À noter, la répartition des dossiers en fonction de l’âge des enfants est plutôt équilibrée : 28,7 % pour les 11-15 ans, 23,4 % pour les 16-18 ans, 23 % pour les 7-10 ans et 22,9 % pour les 0-6 ans. Quant aux auteurs de ces réclamations, ce sont principalement les mères (30,4 %) et les associations (14,6 %), révèle l’étude. Le Défenseur des droits liste en troisième position les pères (13,5 %). Les services socio-médicaux arrivent eux en sixième place et représentent seulement 3,5 % des réclamations.
Plus largement, l’autorité rappelle que parmi les droits fondamentaux de l’enfant, celui de s’exprimer sur les sujets qui le concerne est certainement le moins bien respecté. « Les 2 000 enfants que nous avons largement consultés cette année sur leur perception de leurs droits et des progrès à faire, nous l’ont confirmé : quel que soit le contexte, ils témoignent trop souvent d’un manque de considération de leur personne, de leurs avis et de leurs rêves par les adultes qui les entourent, souligne Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, adjointe du Défenseur des droits. Commençons par leur faire une juste place, c’est la condition pour mieux lutter contre la violence qu’ils subissent. »