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La redistribution sociale réduit le taux de pauvreté

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Crédit photo AFP/Philippe Huguen
L’étude 2022 de la Drees, consacrée aux « Minima sociaux et prestations sociales », pointe leur impact positif – associés à la fiscalité directe - sur le niveau de vie des foyers monoparentaux, des familles nombreuses, des jeunes et des personnes en situation de handicap.

La Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient de publier l’édition 2022 de son ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales » qui permet de faire le point sur les différents dispositifs assurant la redistribution en faveur des plus modestes et sur leurs conditions de vie.

L’un des enseignements de cette étude, fondée sur les chiffres de 2019, est l’impact des prestations sociales sur la diminution du taux de pauvreté monétaire. Ce dernier a globalement reculé de 7,6 points grâce à la redistribution des multiples prestations – allocations, aides au logement, chèque énergie et autre prime d’activité – jointe à la fiscalité directe. Une amélioration des conditions de vie des ménages les plus fragiles et singulièrement des familles monoparentales (- 20,7 points de taux de pauvreté pour celles ayant au moins deux enfants), des familles nombreuses (- 15,7 points pour les couples avec trois enfants), des jeunes de moins de 20 ans (- 12,7 points) ou des personnes en situation de handicap de plus de 15 ans (- 11,9 points) est ainsi observée.

Des ménages toujours sous le seuil de pauvreté

Une bonne nouvelle en demi-teinte, puisque cette même année, les prestations sociales non contributives représentaient 38 % du revenu disponible des ménages pauvres, soit 9,2 millions de personnes. Par « pauvres », on entend, selon l'Insee, des personnes seules ne disposant que de 1 102 € par mois ou des couples avec deux enfants de moins de 14 ans ne percevant que 2 314 € mensuels. Si ces minima, aides, prestations et primes ont augmenté le niveau de vie de leurs bénéficiaires (335 € en moyenne), ils ne leur ont pas permis de franchir le seuil de pauvreté. Trois bénéficiaires du RSA sur quatre sont d’ailleurs considérés comme pauvres.

Après une forte hausse lors de la crise sanitaire, cette étude pointe, par ailleurs, une diminution de 3,5 % du nombre d’allocataires des minima sociaux (RSA, ASS, AAH ou minimum vieillesse) en 2021. Parmi les inflexions les plus marquantes, les effectifs du revenu de solidarité active (RSA), par exemple, ont ainsi baissé de 6,2 % et ceux de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) de 9,3 %. C’est aussi le cas de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA), dont les effectifs ont chuté de 24 % : une tendance qui s’explique surtout par la forte baisse des demandes d’asile en instance. Seul le nombre des allocataires du minimum vieillesse ne cesse, à l’inverse, d’augmenter avec 5,6 % en 2020 et 3 % en 2021.

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