Dans une instruction du 3 mai 2021, publiée le 14 mai dernier, les ministères de la santé et de l’intérieur fixent les modalités de déploiement des autotests auprès des publics précaires. L’objectif du gouvernement : « permettre aux personnes les plus éloignées du système de dépistage, et plus généralement du système de soin, de disposer d’un outil de surveillance épidémiologique leur permettant de briser la chaîne de contamination ».
Pilotage territorial
Pour le déploiement de ses 475 000 autotests, répartis sur le territoire en fonction d’indicateurs de population et de pauvreté, le gouvernement vise en priorité les personnes hébergées (que ce soit les sans domicile fixe ou les demandeurs d’asile pris en charge par les structures du ministère de l’intérieur), les personnes qui résident en squat ou en bidonville, ainsi que les personnes recourant à l’aide alimentaire.
Le pilotage territorial est assuré par les préfets et les délégués territoriaux des agences régionales qui doivent précisément déterminer à quels publics les autotests sont destinés, en fonction des spécificités de leur territoire.
L’agence régionale de santé d’Île-de-France avait déjà lancé une expérimentation sur le sujet, à destination, notamment, des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), mais aussi de la communité des gens du voyage et des accueils de jour.