Le projet « Paré contre l’exploitation sexuelle des mineurs », porté par la fondation Droit d’Enfance, organisait fin septembre 2025 un webinaire sur la prise en charge des addictions des mineurs victimes d’exploitation sexuelle. Dans ce premier volet, Hélène David de l’association ACPE, et Emmanuelle Peyret, de l’hôpital Debré à Paris, décrivent les réalités du phénomène.
« Elle a 15 ans. Une fille bien jolie qu’on ramène à une fête. On la fait boire, fumer, inhaler du protoxyde d’azote. Lors de cette soirée, elle a une relation sexuelle pas forcément consentie. Puis, c’est une dizaine de copains qui viennent, s’adonnent à un viol en réunion, alors que la jeune fille est inconsciente. Elle est filmée avec l’injonction : “tu fais ce qu’on te dit sinon la vidéo tourne". » Cette scène que décrit Hélène David, responsable du pôle Adosexo à l’association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) est typique d’une manipulation sur fond de psychotrope. « C’est la façon la plus barbare de transformer une gamine qui
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