La moitié des Français interrogés pour le Baromètre 2018 de la Dress (1), soit environ 1500 personnes, déclare que l’objectif prioritaire de la politique familiale doit être le soutien aux familles ayant les plus faibles revenus. Parmi celles-ci, les familles monoparentales dont le risque de pauvreté est plus élevé que celui des familles nombreuses. D’autant que, dans trois quart des situations, les pensions alimentaires ne sont souvent pas correctement payées.
Allocations familiales selon le revenu
Pour 35 % des Français, la politique de la famille doit aussi permettre aux couples et à leurs enfants de mieux se loger. Plus de 60% soutiennent l’idée que les allocations familiales soient versées à partir du premier enfant et modulables selon le revenu. Certains jugent même que celles-ci soient réservées aux ménages gagnant moins de 6000 euros par mois. Par ailleurs, ils sont moins nombreux qu’avant à réclamer l’augmentation de leur montant à partir du troisième enfant.
Autre enseignement : les Français plaident pour un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle à travers le développement des modes de garde des enfants. Pour 50% des personnes interrogées, la crèche représente en théorie la meilleure solution (reste à charge financier moins élevé, épanouissement de l’enfant). Mais, en pratique, la majorité des parents d’enfants de moins de trois ans ont davantage recours aux assistantes maternelles dont l’accessibilité est plus facile. Le congé parental ne fait pas l’unanimité en France : si près de 30% des interviewés sont favorables à ce qu’il soit rémunéré au moins six mois, 15% s’opposent à toute rémunération.
Hausse du besoin d’aide à la parentalité
En revanche, seuls 6% des Français inscrivent la natalité comme priorité de la politique familiale contre 10% en 2008. Alors que les allocations familiales sont versées aux ménages dont les enfants ont moins de 20 ans (21 ans quand ils ont trois enfants), 14% des Français pensent qu’il faut faciliter l’autonomie des jeunes de plus de 20 ans. Une tendance revendiquée chez près d’un quart des 18-24 ans.
Plus surprenant, la demande d’aide à la parentalité croit par rapport à 2014 : les auteurs de l’étude révèle, en effet, qu’ « environ 50% des parents auraient souhaité ou souhaitent bénéficier d’une aide dans l’accompagnement de leur rôle de parents pour les question de santé, en cas de conflits familiaux, sur l’éveil et le développement du jeune enfant et, dans une moindre mesure, dans les relations avec l’école.
(1) https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er1126.pdf