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Denis Uvier : la vulnérabilité est devenue son métier (3/4)

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Denis Uvier est l'auteur de l'ouvrage J'appartiens à la rue (éd. du Basson).

Crédit photo DR
[NUMERO 70 ANS] Les affres de l’exil, le regard de la société sur le handicap ou la dureté de la rue ont mené toutes ces femmes et ces hommes au travail social. Chacun d’entre eux a su, à sa manière, faire de cette adversité une force au service des autres. Témoignages.

Ancien sans-abri, Denis Uvier est devenu éducateur de rue auprès des SDF, auteur de J’appartiens à la rue (éd. du Basson).

Comment vous parler de ma vie, si ce n’est en vous conseillant de lire mon livre J’appartiens à la rue ? Vivre dans la rue, c’est un peu comme marcher dans le brouillard. Bien sûr, on est responsable de soi… Mais souvent, dans une société capitaliste, ce sont les plus forts et les plus riches qui gagnent la partie. Alors que les sans-abri sont dans la misère, dans une pauvreté où l’on ne vit pas. On y survit. Et le ravin est toujours plus grand entre ce monde de riches et de bourgeois et tous ceux et celles qui tombent dans cette précarité qui peut durer, si on n’y prend pas garde, toute une vie.

Mais on peut échapper à ses tourments, même si pour cela il faut traverser tous les maux de la p

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