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Chronique : "Faut y croire !"

Léa Clément, éducatrice spécialisée.

Crédit photo DR
Vocation TS : c'est un nouveau rendez-vous dans les ASH. Chaque mois, des néophytes du travail social racontent pourquoi ils ont choisi leur métier et comment ils envisagent l’avenir. Premier rendez-vous avec Léa Clémentz, 24 ans, éducatrice spécialisée depuis le 29 juin 2023. Elle a étudié à l'IRTS de Dijon. 

"Je n’ai pas grandi avec l’idée d’exercer un métier précis mais j’ai de l’empathie et j’ai très vite compris que je voulais aider les autres. Je me suis dit que psychologue, c’était pas mal. C’est pendant mes études de psy que le métier d’éducateur spécialisé s’est imposé à moi. Je n’avais pas envie de me retrouver derrière un bureau. J’ai fait une semaine de stage au sein d’une association de soutien aux mineurs qui se prostituent, et c’est là que j’ai eu le déclic.

Ce qui m’a plu immédiatement, c’est la proximité de la relation éducative de confiance et l’hétérogénéité des profils des personnes que nous rencontrons. Je suis entrée à l’IRTS de Dijon en septembre 2020. La formation d’éducatrice spécialisée est dense, riche et quelque peu éprouvante, à l’image du quotidien d’un professionnel, finalement ! J’ai effectué quatre stages qui m’ont amenée à découvrir la protection de l’enfance, à évoluer au sein d’équipes pluridisciplinaires et à m’impliquer auprès d’enfants et de familles.

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J’ai eu la chance de travailler aussi auprès de mineurs non accompagnés. La résilience et le désir d’apprendre avec lesquels ils affrontent leur quotidien m’ont beaucoup marquée. Ça m’a fait grandir humainement et professionnellement. Je ne vois pas meilleure manière de m’engager auprès de ceux qui en ont le plus besoin qu’à travers ce métier, terriblement beau et utile.

Mais j’ai réalisé, pendant ma formation, le gouffre entre l’importance du travail social dans la société et le manque, voire l’absence de considération à son égard. Après des études de psycho, je ne connaissais pas un dixième des métiers du social qui existaient ! J’ai vu des éducateurs parfois tellement en souffrance que, honnêtement, ça m’a donné envie de partir en courant ! D’ailleurs, il y a beaucoup de mal-être psychologique parmi les étudiants de ma promo, lié à l’état de la profession, aux problèmes de tutorat en stage, à la précarité étudiante… Faut y croire !

J’aspire à travailler dans le domaine de l’exclusion sociale et dans un cadre de libre adhésion. Pas question de faire des personnes accompagnées des assistées ! Dans l’idéal, j’aimerais exercer dans un accueil de jour pour personnes en situation d’errance ou dans un dispositif pour femmes victimes de violences. La précarité, les blessures familiales, les sans-domicile fixe… Je me lance, quoi !"

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