Le nombre de détenus pour 100 000 habitants est passé de de 109, 7 à 102, 5. Le chiffre s’inscrit dans une certaine continuité, puisque la baisse du taux d’incarcération est amorcée depuis 2012. Ce constat ne s’applique cependant que partiellement à la France, où le chiffre de 103, 5 détenus pour 100 000 habitants est plus élevé que celui de 2016 (102, 9), mais beaucoup plus faible que celui de 2015 (114, 5).
En Roumanie et en Bulgarie, le taux d’incarcération est en chute libre (respectivement – 16 % et – 15 %). Ces pays sont suivis par la Norvège (- 11, 6 %), la Finlande (-9, 9 %), et la Macédoine du Nord. A l’inverse, ce taux s’est envolé en Islande (+ 25, 4 %).
C’est en Europe de l’Est que l’on trouve les taux d’incarcération les plus élevés, la Russie caracolant en tête (418, 3 détenus pour 100 000 habitants), et les plus faibles majoritairement en Europe du Nord (46, 9 en Islande, 51, 1 en Finlande…).
La durée moyenne d’emprisonnement suit la tendance du taux d’incarcération, s’abaissant de 8, 8 à 8, 2 mois, à l’inverse du pourcentage de personnes placées en détention provisoire, qui grimpe de 17, 4 à 22, 4 % de la population carcérale totale.
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Le taux d’incarcération européen en diminution, d’après le Conseil de l’Europe
Les statistiques pénales annuelles du Conseil de l’Europe pour 2018, publiées le 2 avril, indiquent une diminution du taux global d’incarcération– un indicateur principalement déterminé à partir de la durée des peines de prisons - en Europe de 6, 6 % depuis 2016, pour les 27 pays concernés.