Transmis au Parlement courant septembre 2018, le document émet 12 recommandations et 42 propositions, dont certaines ont été retranscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et reprises par le Comité interministériel du handicap.
"La santé des personnes handicapées, au niveau de la prévention notamment, tout le monde s’en fout", s’indigne le chirurgien. "Il n’existe pas d’élément dans leur dossier sur la santé dans sa globalité, on est simplement sur le soin de la maladie. L’espérance de vie des personnes avec un handicap psychique est 15 ans inférieure à la moyenne, notamment en raison des traitements neuroleptiques qui provoquent des maladies cardiovasculaires."
Ce désintéressement, le chirurgien l’impute aussi bien aux associations qu’aux institutions comme la CNSA, ou la Caisse national d’assurance maladie (CNAM), là où, paradoxalement, « dans le monde de l’exclusion, le milieu associatif est très puissant pour l’expression du besoin ».
"Il faut un chef de file pour piloter l’ensemble, que doit être la CNAM car l’accès au soin relève du droit commun" préconise Philippe Denormandie. "Il faut plus d’hospitalisation à domicile, plus de télémédecine. Il faut un travail collectif pour intégrer des indicateurs de bonne volonté, qui montre une démarche de la part des établissements médico-sociaux pour favoriser l’accès au soin de leurs résidents."