C’est le rocher de Sisyphe du secteur. Une fois de plus, les acteurs du champ sanitaire et social ont décidé d’alerter sur la crise qui les touche. Intitulée « Pour un accompagnement digne, ensemble sonnons l’alarme ! », une pétition a été lancée le 6 mars par l’Uniopss. Dénonçant pêle-mêle « manque de ressources publiques à la hauteur des besoins, pénurie des métiers de l’humain, fermetures de services, épuisement des professionnels, perte de sens au travail », les associations s’inquiètent de ne plus parvenir à faire face aux défis qu’elles rencontrent, de l’augmentation du nombre de personnes âgées et d'enfants à protéger, en passant par un besoin accru de prise en charge du handicap. Un constat issu de témoignages d’adhérents venus de toute la France. Et qui provoque, selon le communiqué de l’Uniopss, « désarroi et colère » chez les acteurs associatifs. Menant à une angoissante question : « Jusqu’à quand tiendront-ils/elles ? »
Diminution des budgets
Le tout dans un contexte de « diminution des budgets publics » qui empêche les professionnels de remplir leurs missions : « c’est la qualité des soins et l’accompagnement des personnes qui sont menacés », déplore la fédération dans sa pétition.
Parmi les revendications, l'Uniopss demande « des moyens à la hauteur des besoins » et « des mesures ambitieuses pour les professionnels du soin et des solidarités », notamment par le biais de revalorisations salariales.
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Au-delà des professionnels, le texte, qui se veut national, interpelle « chaque citoyen », des personnes accompagnées à leurs proches, pour qu’il se saisisse de la pétition, dont l’objet, « prendre soin de chacun et chacune », constitue plus qu’un « devoir moral », « un projet de société ».
