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Prisons : l’Europe enregistre une déflation carcérale globale en 2020

Penitentiary jail

Photo d'illustration

Crédit photo Adobe Stock
Publiée par le Conseil de l’Europe, l’étude des impacts de la crise sanitaire sur la situation des prisons révèle une baisse globale du taux d’incarcération sur le continent en 2020. Si la régression s’est maintenue pour certains pays à la suite du premier confinement, d’autres ont vu leur taux réaugmenter durant l’été.

Dans son étude « Une évaluation de l’impact à moyen terme de la Covid-19 sur les populations carcérales » publiée le 10 novembre et réalisée par l’université de Lausanne (Suisse), le Conseil de l’Europe propose un état des lieux de la situation des prisons à différentes périodes de l’année 2020. De manière globale, entre le 1er janvier et le 15 septembre 2020, le taux d’incarcération a régressé de 4,6 %, « tombant de 121,4 à 115,8 détenus pour 100 000 habitants, dans les 35 administrations pénales qui ont communiqué des données », note le Conseil de l’Europe dans un communiqué.

Une déflation carcérale et une stabilité de la quasi-totalité des Etats ont été observées pendant leur première période de confinement respective. Ainsi, à la mi-avril, le taux d’incarcération avait réduit de 4 % pour 17 administrations pénitentiaires et restait stable pour les autres, excepté pour la Suède, qui a enregistré une hausse entre le 15 mars et le 15 avril 2020.

Baisse de 13,4 % en France

Cette tendance à la baisse s’est maintenue puisque, à la mi-juin, seules la Suède et la Grèce enregistraient des taux d’incarcération supérieurs à ceux du mois de janvier. « Au 15 juin, la population carcérale avait encore diminué, passant de 546 589 détenus dans les 35 pays membres du Conseil de l'Europe à 508 891 (- 2,6 % par rapport au 15 avril et - 6,9 % par rapport au 1er janvier), ramenant le taux de population carcérale à 113,8 détenus pour 100 000 habitants », indique le rapport.

En revanche, la période estivale marque des disparités selon les pays. Si certains sont restés stables, 12 d’entre eux ont vu le niveau d’occupation de leurs centres pénitentiaires augmenter à la mi-septembre. Monaco (+ 30 %), l’Andorre (+ 22 %) et la Norvège (+ 16,8 %) ont généré les hausses les plus significatives. D’une manière générale, les taux d’occupation carcérale sont restés malgré tout inférieurs à ceux enregistrés en début d’année. La France, pour sa part, a enregistré entre le 1er janvier et le 15 septembre une baisse de 13,4 %.

Trois raisons principales expliquent cette régression globale. Marcelo Aebi, directeur de l’étude, indique que « les tendances européennes peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs, dont une baisse de l’activité du système de justice pénale en raison du confinement, la libération de détenus à titre de mesure préventive pour réduire la propagation de la Covid-19 et la diminution de la criminalité entraînée par le confinement, qui a sans doute réduit les possibilités de commettre des infractions traditionnelles ».

 

 

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