ASH. Selon vous, le pouvoir traumatisant des violences sexuelles favorise leur reproduction. Pourquoi ?
Muriel Salmona : On ne naît pas agresseur, on le devient. Surtout si on a été victime ou témoin de violences sexuelles pendant l’enfance. Selon les études, jusqu’à 80 % des prédateurs sexuels l’ont été. L’impact psychotraumatique de ces violences est au cœur de leur reproduction. Si dans leur grande majorité les victimes ne les reproduisent pas sur autrui, celles qui le font les réitèrent très tôt. Ce sont majoritairement des garçons : un agresseur sexuel sur trois est mineur au moment des faits. On peut enrayer ce phénomène en protégeant les victimes et en traitant le plus tôt possible leurs traumas. Or 79 % de
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