Dans son rapport de décembre 2019, intitulé La lutte contre la précarité alimentaire – évolution du soutien public à une politique sociale, agricole et de santé publique, l’IGAS décrit les mécanismes actuels d’aide et relève les dysfonctionnements du système. Elle déplore entre autres un manque de coordination des fonds d’aide entre les crédits européens, nationaux, locaux et des associations ainsi que les dons en nature du privé (agriculteurs, industries agroalimentaires, distributeurs et particuliers).
Afin de simplifier et de recentrer l’intervention des fonds d’aide et de déployer une politique favorisant l’achat en circuits courts, l’IGAS fait vingt recommandations pour remédier aux dysfonctionnements du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) et mettre en œuvre une politique systémique de lutte contre la précarité alimentaire grâce notamment à “la création d’un fonds pluriannuel national”.
Parmi ces recommandations, on notera en particulier l’introduction du “nutriscore” dans les appels d’offres nationaux et la réduction du nombre de produits concernés par ces appels d’offres, la délégation de crédits aux collectivité locales et au projets territoriaux et plus d’implication des donateurs privés en termes de traçabilité des denrées données.