« Au seuil national, le taux de pauvreté monétaire est deux à quatre fois plus élevé en outre-mer qu’en France métropolitaine, […] La privation matérielle et sociale y est également de 3 à 5 fois plus fréquente », signale la dernière étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée le 11 juillet.
18 % de la population française (hors Mayotte) vivant en logement ordinaire et en situation de grande pauvreté se situe dans les départements d’outre-mer (Dom) historiques (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion). Des territoires où vit 3 % de la population française.
Urgence sociale
En Guyane, le niveau de vie médian des personnes concernées s’élève à 470 € par mois, soit 1 000 € de revenu disponible pour un couple avec deux enfants. Celui des résidents des autres départements d’outre-mer se situe, quant à lui, à moins de 700 € mensuels par adulte. Une situation touchant un quart des habitants de France métropolitaine. A Mayotte, 194 000 personnes (74 % de la population mahoraise) vivent à un niveau inférieur à 50 % de la médiane nationale.
Familles monoparentales défavorisées
Tout comme en métropole, les familles monoparentales sont fréquemment en situation de grande pauvreté : 17 % en Guadeloupe et en Martinique, 24 % à La Réunion, 32 % en Guyane, contre 5 % en France métropolitaine.
Les familles dites « complexes », c’est-à-dire regroupant plusieurs générations sont aussi touchées. Viennent ensuite les personnes vivant seules. Par exemple, à La Réunion, 20 % sont en situation de grande précarité sociale, contre 2 % sur le continent. La fragilité sociale des retraités est aussi manifeste.
Retrouvez ici l'étude de l'Insee.