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Des maisons pour soutenir la parentalité

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Ouverte à Grenoble en 2009 par les Apprentis d’Auteuil et le Secours catholique, la première Maison des familles, destinée à apporter un soutien aux familles les plus précaires, a vu son modèle dupliqué dans 13 autres villes de France. Ses fondateurs ont publié, vendredi 1er juin, leur première évaluation d’impact, avec, en creux, l’espoir d’obtenir des financements pérennes.

"La confiance, c’est ça qu’elles m’ont donné (…). C’est grâce à elles que j’arrive à prendre des initiatives pour moi. C’est grâce à elles que j’arrive à me dire de déménager"… Depuis 2009, près d’un millier de familles sont accueillies chaque année dans les 14 Maisons des familles créées par les Apprentis d’Auteuil et le Secours catholique, en partenariat localement avec d’autres associations. A l’occasion de la Journée mondiale des parents, le vendredi 1er juin, ces associations font part dans un communiqué commun de la publication d'une première étude d’impact à l’issue de deux ans d’évaluation dans neuf de ces maisons.

Après la création à Grenoble de la première Maison des familles, ces structures d’accompagnement destinées à soutenir les familles les plus fragiles ont ensuite essaimé à Amiens, à Annecy, à Bordeaux, au Havre ou encore à Saint-Denis de La Réunion. Organisées autour d’une cuisine, d’un salon ou d’une salle de jeux, les Maisons des familles sont pensées comme des espaces de vie, libres d’accès, qui proposent, pêle-mêle, des ateliers bien-être, des moments d’échanges, des cours et un accompagnement administratif.

Leur public, particulièrement vulnérable, est composé à 81 % de femmes, qui viennent seules ou avec leurs enfants. Près de la moitié des parents sont de nationalité étrangère et 80 % ne sont pas en emploi. Plus d’un tiers des familles accueillies occupent un logement social, et plus d’une sur cinq sont hébergées en centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), en centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) ou en centre d'hébergement d'urgence (CHU).

"Le soutien à la parentalité commence doucement à être pris en compte par les pouvoirs publics, explique Brigitte Alsberge, responsable du département Solidarité familiale. Mais ce qu’on a pu observer sur le terrain, c’est surtout l’isolement de certaines familles. On a voulu les soutenir pour qu’elles avancent dans leurs projets, faire en sorte qu’elles reprennent confiance dans le lien qu’elles entretiennent avec leurs enfants. On a créé ces maisons en partant des attentes des parents, nos programmes sont coconstruits avec les familles."

Et la démarche semble porter ses fruits… D’après l’étude d’impact réalisée par le cabinet ASDO,  50 % des parents interrogés perçoivent une amélioration de leur confiance en eux, les deux tiers se disent plus confiants en l’avenir. Certains évoquent une prise de parole en public facilitée, une remobilisation dans les démarches administratives, dans la recherche de formation ou d’emploi.

Mais, pour le moment, les Maisons ne disposent pas encore de financements pérennes. "On a vraiment besoin que les pouvoirs publics nous soutiennent afin de consolider les structures localement et au niveau national, souligne Brigitte Alsberge. On échange avec les centres communaux d'action sociale, on a rencontré la CNAF [caisse nationale des allocations familiales]. Nous attendons l’arbitrage de la Convention d'objectif et de gestion de la CNAF pour être fixés."

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