« Ce sont les victimes de racisme qui en parlent le moins »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 07.04.2023Par : propos recueillis par Suzanne Jean
Sociologue à l’université de Bordeaux, Johanna Dagorn est l’autrice avec Arnaud Alessandrin du livre Discriminations dans la ville. Sexismes, racismes et LGBT phobies dans l’espace public (éd. Double ponctuation). Ensemble, ils codirigent Les Cahiers de la lutte contre les discriminations.
L’expérience de la ville diffère selon que l’on est un homme ou une femme, racisé ou non, ou encore membre de la communauté LGBT+… Pour Johanna Dagorn, spécialiste des discriminations, les stigmatisations y sont d’autant plus violentes pour les minorités qu’elles sont souvent intériorisées et très peu dénoncées.
Actualités sociales hebdomadaires - En quoi l’espace public urbain est-il loin d’être neutre ?
Johanna Dagorn : On part toujours du principe que l’espace public appartient à tout le monde, ce qui, dans l’absolu, est complètement vrai. Or il n’est pas neutre et se caractérise en fonction des personnes qui y évoluent. Dans nos recherches, trois thématiques sont revenues de manière récurrente : le racisme, les LGBT-phobies et le sexisme. Un garçon qui n’est pas blanc de peau va subir davantage de contrôles au faciès. Lorsqu’on est une femme, se rendre dans l’espace public implique d’avoir…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques